Le foncier entrave l'investissement Avec les 16 communes que compte la wilaya et malgré une superficie totale de 6 613 km2, Saïda se trouve encore confrontée au problème incontournable du foncier. Ce dernier constitue au niveau de quelques secteurs stratégiques, l'agriculture et l'urbanisme notamment, la pierre d'achoppement à de nombreux projets d'investissement et de développement dont le coût financier s'élèverait à plus de 260 MDS. Le fonds des terres domaniales devenu quasiment saturé s'est trouvé réduit comme une peau de chagrin sous l'effet d'un grignotage accentué par une urbanisation sauvage que rien ne pouvait arrêter. Victime de son foncier, Saïda s'est trouvée dans une situation où elle n'arrive plus à assurer son propre décollage économique. L'on notera que les travaux concernant la réalisation de plus de 50 projets n'ont pas encore démarré, conséquemment à des problèmes financiers, organisationnels et/ou bureaucratiques. Par ailleurs, sur les 77 projets d'investissements programmés, 4 seulement ont été réalisés, dont l'entreprise de meunerie d'El Mordjane dans la zone industrielle de la localité d'Aïn El-Hadjar et 3 autres projets de création de stations au niveau des localités de Bourached, Sidi Ahmed et Ouled Brahim. D'autre part, le problème du foncier, dont la charge incomberait à l'agence d'arpentage ARPATIA reste entier pour les investisseurs et opérateurs dont les entreprises sont installées au niveau des zones industrielles de Saïda et Aïn El Hadjar. Habitat précaire : 40 familles affichent leurs inquiétudes L'habitat précaire à Saïda est devenu un problème presque insoluble tant sa résorption est encore hypothétique. Il revient insidieusement à chaque fois que l'on pense en avoir fini. Le calvaire des habitants des baraquements installés intra et extra-muros est encore loin de connaître une fin en dépit de tous les efforts fournis dans le cadre du programme spécial destiné à l'éradication totale de l'habitat précaire au niveau du chef-lieu de la wilaya de Saïda. Des gens en détresse se sont élevés, au niveau d'un ancien camp de baraquements appelé communément « camp baraqué », pour dénoncer les misérables conditions d'existence dans lesquelles ils évoluent depuis une éternité. Elles sont plus d'une quarantaine de familles à s'interroger sur ce qu'il est advenu des résultats du rapport de la commission d'enquête qui avait été chargée par l'ancien wali de statuer sur leur sort. Aujourd'hui, elles veulent tout simplement s'en remettre au wali actuel pour intervenir et étudier leur cas. Il faut rappeler, dans ce contexte, que les habitants des bidonvilles se sont rassemblés à maintes reprises devant le siège de la wilaya en vue de réclamer leur relogement.