Privé de salle, ce club est quand même leader de sa poule, et ce grâce à sa combativité et à un savoir-faire forgé à l'entraînement. Héritière d'une tradition handballistique remontant à 1978 grâce à l'engagement et au sacerdoce d'un homme dévoué corps et âme à sa discipline de prédilection, El Kenz Abdelkrim, la bourgade de Zighoud Youcef a su préserver, malgré des conditions défavorables, une discipline portée à bout de bras par son association fétiche, le club de hand-ball club de Zighoud Youcef (CHBZY). Un sigle compliqué pour un groupe nomade que la ligue de tutelle domicilie depuis des années au niveau des différentes salles du chef-lieu de la wilaya de Constantine, et ce faute d'une salle où recevoir ses adversaires de la division 1/B. Une poule où elle exerce, contre toute attente, un leadership serein qui attire sympathie et admiration, d'autant que cette situation anachronique perdure, les joueurs n'ayant pas, à ce jour, la possibilité d'évoluer at home. Longtemps ballotté entre Azzaba, Skikda et El Harrouch, en passant par les salles de Aïn Smara et Daksi, le groupe, drivé par Samir Djouhor, un ancien joueur du cru, est actuellement domicilié à la salle du chahid Hamlaoui où se disputent toutes les rencontres censées se jouer à Zighoud Youcef. En clair, les joueurs de Ziguoud Youcef sont en perpétuel déplacement. Une situation déplorée à gros traits par Mourad Mehdi, le président du club. Consterné par le spectacle de ses joueurs obligés de s'entraîner en plein air sur un terrain mateco très mal éclairé, hyper-saturé et sur lequel pèse une pression constante du fait de la multitude de créneaux attribués aux autres demandeurs, ce dernier prend son mal en patience, convaincu que l'amour du hand sera plus fort que le reste. Le mérite est d'autant plus grand, sachant que le club est actuellement leader de sa poule, face à un groupe pourtant composé de concurrents sérieux issus des wilayas de Guelma (Héliopolis), El Tarf (Bouteldja), Skikda (El Harrouch), et Mila (Grarem). De l'avis du président du club, cette performance s'accroche à deux points d'ancrage. Le premier, nous dit-il, tient à l'engagement exceptionnel démontré à chaque rencontre par son groupe qui fait fi de la moindre pensée mercantile pour se consacrer essentiellement au côté sportif de la pratique, loin de toute autre considération. Le second a trait à la qualité d'un effectif comptant 7 joueurs à dont la moyenne d'âge avoisine les 21 ans. Fougue, combativité et un savoir- faire forgé à l'entraînement et par tous les temps, forment au bout du compte, selon le premier responsable du club, une alchimie génératrice de performances dont l'un des principaux acteurs a pour nom Laïd Walid, un bras hors pair, redouté par les meilleures défenses. A ses côtés, emmenés par Laouer Tarek, le capitaine d'équipe, on retrouve les gardiens de buts Allioueche, Gouriet Bousbia, et les joueurs de champ Rahal, Redjem, Bellounis, Boutaba, Laïssoub, Boulkroun, Bouchemaâ, Ghiribi et autre Hannèche.