Les importations italiennes ont enregistré également 6,2 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2008 Le volume des échanges commerciaux entre l'Italie et l'Algérie a dépassé 10 milliards de dollars en 2009, a déclaré hier Samuel Porsia, directeur du bureau d'Alger de l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE). Lors d'une conférence de presse annonçant la tenue du 2e Forum méditerranéen les 25 et 26 février à Rome, M. Porsia a noté par ailleurs un déficit de la balance de paiement au détriment de l'Italie, avec un solde négatif de 2, 6 milliards de dollars. Les importations italiennes ont enregistré également 6,2 milliards de dollars, en baisse par rapport à 2008 « sous l'effet d'un marché pétrolier qui a connu un net recul des prix en 2009 », explique le représentant de l'ICE. Les exportations italiennes dont la valeur a été de 3,7 milliards de dollars « n'ont pas échappé à la baisse généralisée qu'ont enregistrée plusieurs pays européens dans le sillage de la crise mondiale de 2009 », note encore M. Porsia. Malgré le recul des chiffres, dû notamment aux répercussions de la crise économique, M. Porsia mettra l'accent sur « la satisfaction que représente la structure des exportations vers l'Algérie », et que « l'Italie étant le fournisseur leader d'équipements industriels pour les PME algériennes ». Une orientation qui, selon M. Porsia, « cadre parfaitement avec les orientations récentes du gouvernement algérien, qui font de l'investissement national un choix prioritaire. Il est à noter, selon les chiffres des services de douanes, que les biens d'équipements industriels représentent près de 54% du total des exportations italiennes vers l'Algérie. Selon l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), les investissements en Algérie ont représenté 241,11 millions de dollars, soit 9% du total des IDE en Algérie. A propos des changements intervenus sur le plan de la réglementation concernant l'investissement étranger, et de façon générale les nouvelles orientations économiques contenues dans le loi de finances complémentaire 2009 et la loi de finances 2010, M. Porsia a estimé que « la force des Italiens, c'est de s'adapter aux politiques des pays hôtes, et c'est pour cela qu'ils sont d'ailleurs leaders dans l'externalisation ». A propos du Forum méditerranéen de Rome, qui fait suite à un premier forum organisé en 2006 en Sicile, M. Porsia a mis l'accent sur le fait que cette édition sera caractérisée par une participation de 25 entreprises algériennes, dont la majorité appartient au secteur privé, à l'exception de Cosider. La délégation algérienne comptera également dans ses rangs des représentants de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) qui pourra mieux expliciter, durant le forum, les nouvelles orientations économiques de l'Algérie. Pour le secteur bancaire qui aura à nouer des contacts avec l'Association bancaire italienne (ABI), on note la présence de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), ainsi que de la BNA et de la Banque El Baraka. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'ABEF, présent à la conférence de presse hier, a souhaité que le forum de Rome et les rapprochements qui en découleront pour les entreprises des deux côtés de la Méditerranée, réussissent le challenge de faire éclore dans un à deux ans, des « centaines de joint-ventures algéro-italiennes qui répondront au besoin de substitution des importations en Algérie et stimuleront les exportations hors hydrocarbures vers l'Italie ».