Ce grand moment de l'histoire de l'Algérie indépendante nous rappelle assurément le souvenir de la glorieuse équipe de la Révolution algérienne des anciennes gloires historiques, qui constitue un précieux capital historique politique et sportif incontestable, qui furent notamment d'authentiques footballeurs-militants, tant leur engagement était exceptionnel, parce qu'ils ont marqué le monde footballistique et un pan de l'histoire du sport franco-algérien durant l'épreuve de la lutte de Libération nationale qui ont fièrement hissé l'emblème national lors des compétitions sportives internationales. L'Algérie doit être fière aujourd'hui d'une génération magnifique, symbole de patriotisme et de sacrifice. En effet, cette équipe a disputé 83 rencontres entre mai 1958 et décembre 1961. Elle a remporté 57 victoires, concédé 14 nuls et 12 défaites. Cela va sans dire, l'Algérie ne doit jamais oublier ces hommes, ces footballeurs qui ont prouvé ainsi qu'ils constituaient un second souffle pour le combat contre le colonialisme et pour notre indépendance. Nous trouvons assez triste qu'on ne puisse pas parler des noms d'une génération d'hommes historiques, des premiers sportifs-militants et aussi rendre hommage et reconnaître à ces footballeurs, symbole de patriotisme et de sacrifice, qui ont fait la promotion de notre glorieuse Révolution de Libération nationale où ils ont consacré leur jeunesse, leur vie et leur carrière de footballeur professionnel à l'étranger et tout ce qu'elle pouvait leur apporter pour répondre à l'appel de l'Algérie combattante, alors que rien n'inquiétait ces sportifs, tout comme ils ne manquaient de rien en France. En effet, ils quittent leurs clubs français de divisions 1 et 2 dans le plus grand secret pour rejoindre Tunis, où siégeait le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) pour créer une équipe de football d'Algérie sous la direction de Mohamed Boumezrag. Il fut désigné par la suite directeur technique et entraîneur de l'équipe FLN. C'est dans ces grands moments durs et pénibles qu'est né le football algérien, le 13 avril 1958 Modèle D'autre part, nous trouvons assez regrettable, aujourd'hui, que cette génération de footballeurs ne soit pas tellement mise en exergue, car son modèle de football est un monument de l'histoire sportive qui servira, à notre humble avis, à toutes les générations de l'Algérie. Ils ont laissé leur empreinte dans l'histoire du football planétaire, eux qui ont décliné avec beaucoup de fierté une carrière de professionnel et une sélection en équipe de France pour jouer la Coupe du monde. Ils ont préféré faire partie de l'équipe FLN, celle de la patrie. Il s'agissait de Mekhloufi, Boumezrag, Arribi, Bentifour, Zitouni Mustapha, Amara, Kermali, Zouba, Maouche, Boubekeur, Rouaï, Bouricha, Oudjani, Mazouza, Brahimi, Kerroum, Benfadha, Oualiken, Bourtal, Chabri, Haddad, Boucha, Doudou, Bekhloufi, Defnoun, Hedhoud, les frères Soukhane, Ibrir, Bouchouk et tant d'autres . Ne dit-on pas que Ferhat Abbas, alors président du GPRA, avait dit un jour que l'équipe FLN a fait avancer la Révolution algérienne de dix ans. En effet, le sacrifice des joueurs a permis de porter haut la voix de l'Algérie à travers le monde pour faire connaître la juste cause algérienne. Il est donc temps d'honorer ces hommes qui, pour la plupart, sont malades ou dans le besoin, qui terminent leur vie et dont très peu de personnes parlent aujourd'hui. Parmi eux, il y en a quelques-uns qui sombrent dans l'anonymat. Beaucoup sont décédés et n'ont plus droit de cité. L'histoire retiendra aussi que cette génération de footballeurs a poursuivi le combat politique après l'indépendance en apportant une pierre à l'édifice de l'évolution du développement sportif d'une manière significative à l'essor du football national et au développement des valeurs éthiques et morales du sport en général. A cette époque, nos clubs avaient un niveau mondial, ils se sont donné corps et âme à la fierté du pays en apposant leur supériorité dans les espaces Maghreb arabe et Afrique en remportant plusieurs titres et coupes. Fierté Ils ont contribué grandement à l'essor du football algérien. En effet, l'équipe nationale s'est qualifiée deux fois consécutives à la Coupe du monde 1982 et 1986 et a remporté une fois la Coupe d'Afrique, deux médailles d'or, l'une aux Jeux méditerranéens en 1975, l'autre aux Jeux africains en 1978 et plusieurs fois qualifiée à la phase finale de la CAN, classée 3e en 1984,1988 et 4e en 1982. C'étaient les fruits d'un dur travail de performance et de formation menées successivement sous la direction de Mekhloufi, Zouba, Soukhane, Maouche, Kermali, Mustapha Zitouni, Lemoui, Khabatou, Ibrir, puis Khalef et Saâdane… Nous devons nous rappeler que ces hommes ont marqué également de leur empreinte la formation et la production de grands joueurs de haut niveau dans l'histoire de l'équipe nationale post-indépendance, celle de la très belle légende des années 1963 à 1990, symbole du football national, une riche histoire en performance. A l'exemple de ces célèbres footballeurs entre autres : Lalmas, Abrouk, Kalem, Nassou, Hadefi, Fréha, Ouanès, Belatoui, El Ouazani, Bensaoula, Tahar Benfarhat, Krimo, Amirouche, Assad, Khedis, Seridi, Atoui, Belloumi, Cerbah, Mansouri, Zenir, Merzekane, Salhi, Ighil, Guendouz, Matem, Koussim, Ouchen, Madjer, Megharia, Betrouni, Bencheikh, Beloucif, Gamouh, Arab, Kouici, Selmi, Aouadj, Berroudji, Achour, Draoui, Melaksou et la liste est encore longue. Nous rappelons enfin le souvenir du bon vieux temps où tous les grands joueurs et athlètes de performance pensaient seulement à l'intérêt du sport, aux couleurs du club, de la ville et enfin à l'intérêt suprême du pays au sens large du terme. Aujourd'hui, le sacrifice, l'intelligentsia et la dignité nationale ne sont plus à l'ordre du jour. Car, en effet, force est de constater que la politique et l'argent — qui l'ont vidé de toute sa substance, à savoir de ses valeurs sociétales. Etant donné que le football national a accusé une sérieuse régression qu'on ne saurait expliquer que par cette inflation vertigineuse des salaires et primes des joueurs et entraîneurs ainsi que les recrutements à coups de milliards de centimes — rien n'a changé. En effet, nous avons un championnat classique fortement marqué par la violence dans les stades. Exit donc l'investissement, la formation et, enfin, l'élévation du niveau de notre football. Notre équipe nationale est formée de plus de 90% de joueurs évoluant dans les clubs à l'étranger, y compris l'entraîneur.