Il y a des moments très importants dans l'histoire des nations. En Algérie on se fait un devoir de mémoire, fondement des valeurs humaines en marquant une halte pour vivre un moment de l'essor du football algérien afin de perpétuer un fait de l'histoire du football algérien d'une autre époque qui mérite d'être évoqué à quelques semaines du 56e anniversaire de la glorieuse équipe du FLN et du football algérien en l'honneur des anciennes gloires sous le régime colonial français, preuve d'une génération extraordinaire «symboles de sacrifice » . Ce devoir témoigne du respect aux hommes qui se sont sacrifiés par leur dévouement dans la glorieuse Guerre de libération nationale, mais plus particulièrement au million et demi de martyrs tombés au Champ d'honneur et préserver ses fabuleux martyrs, dirigeants, joueurs et entraîneurs de la grande époque des années 1950 à 1980 qui ont tenu leurs engagements envers la cause nationale durant laquelle ils ont servi l'Algérie dignement et honorablement par leur talent et sont restés fidèles, modestes et intègres dans cette période des plus difficiles de l'histoire de l'Algérie avec la seule conviction sacrifice et dignité «NIF et patriotisme». Ils ont prouvé ainsi qu'ils constituaient un second souffle pour le combat contre le colonialisme français dont il y a eu des chahid, des emprisonnés et des condamnés à mort. Nous trouvons assez triste d'une part, qu'on ne puisse pas parler des noms d'une génération d'hommes historiques des premiers sportifs-militants algériens qui ont consacré leur jeunesse et leur vie au service de la patrie, alors que rien n'inquiétait ces joueurs tout comme ils ne manquaient de rien en France. D'autre part, nous trouvons assez regrettable aujourd'hui que cette génération de footballeurs ne soit pas tellement mise en exergue, car son modèle de football est un monument de l'histoire sportive qui servira toutes les générations de l'Algérie. Ce moment nous rappelle évidemment le souvenir d'un grand homme qui n'est autre que notre cher et regretté Mustapha Zitouni, une légende du football franco-algérien, très respecté au sein de la famille sportive nationale et internationale. Joueur de classe, surnommé à l'époque «Monsieur football», il fut un des plus brillants footballeurs à l'international et un nationaliste qui a donné une vie et une jeunesse au service de la cause nationale. Il nous a quittés à jamais le 5 janvier 2014 à l'âge de 85 ans à Nice (France). Allah ya Rahmou (que Dieu ait son âme). Natif d'Alger, il faisait partie des dix joueurs évoluant en France qui ont choisi de partir en clandestinité, en avril 1958, pour former une équipe de football d'Algérie à l'appel du Front de libération nationale (FLN) à Tunis. Son sentiment patriotique a prévalu sur les intérêts de sa carrière internationale. Cette forte personnalité sportive et militante reste toujours vivace dans notre pensée ainsi que sa moralité d'un passé glorieux avec une carrière internationale riche en événements où il était un élément-clé de l'équipe de France. Il a laissé son empreinte dans l'histoire du football planétaire, lui qui avait décliné avec beaucoup de fierté une sélection en équipe de France pour jouer la Coupe du monde en Suède en 1958, après avoir été sélectionné quatre fois en équipe de France. Impressionné par sa classe, le patron du Real Madrid lui a proposé un chèque en blanc pour jouer au Real Madrid. Il opposa un non catégorique en lui disant : «Je vais jouer dans la meilleure équipe du monde !», préférant faire partie de l'équipe FLN, celle de la patrie, aux côtés de ses amis sportifs et militants de la gloire : Mekhloufi, Arribi, Bentifour, Zitouni Mustapha, Amara, Kermali, Zouba, Maouche, Boubekeur, Boumezrag, les frères Soukhane, Rouaï, Bouricha, Oudjani, Mazouz, Kerroum, Benfadha, Bouchouk, Oualiken, Bourtal, Chabri, Haddad, Bentifour, Mazouz, Bouchouk, Brahimi, Bouchach, Doudou, Bouricha, Bekhloufi, Defnoun, Hedhoud et tant d'autres. Ils se sont particulièrement illustrés avec dignité dans leurs clubs respectifs en France et à travers le monde. Aujourd'hui, personne ne pourra ignorer la réussite de l'équipe FLN qui joua 91 matchs dont 67 victoires, 15 matchs nuls et 7 défaites. Nous tenons à témoigner notre reconnaissance pour raviver leur mémoire et rendre hommage à ces acteurs militants-sportifs qui ont fait la promotion de notre glorieuse Révolution. En effet, le Front de libération nationale lança un appel à tous les joueurs algériens évoluant dans le championnat de football français leur demandant de rejoindre les rangs de la Révolution. Suite à cet appel, ils quittent leurs clubs français de divisions 1 et 2 dans le plus grand secret pour rejoindre Tunis où siégeait le Gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA) pour créer une équipe de football d'Algérie sous la direction de Mohamed Boumezrag, l'enfant de Chlef, où il fut désigné par la suite directeur technique et entraîneur de l'équipe FLN. En effet, ces hommes étaient connus pour leur courage militant et sportif qui ont fièrement hissé l'emblème national lors des compétitions sportives internationales et qui ont marqué un pan de l'histoire du sport franco-algérien durant l'épreuve de la lutte de libération nationale. Ils ont contribué grandement à l'essor du football algérien et au développement des valeurs éthiques et morales des activités sportives. C'est dans ces grands moments durs et pénibles. Le football national est né avec la glorieuse équipe du FLN le 12 avril 1958, «le onze de l'indépendance», riche du passé glorieux du militantisme et sportif face à la colonisation française. Ne dit-on pas que Ferhat Abbas, alors président du Gouvernement provisoire (GPRA) dit un jour que l'équipe FLN a fait avancer la révolution algérienne de dix ans. Leur sacrifice n'était pas vain, il a permis de porter haut la voix de l'Algérie à travers le monde pour faire connaître la cause algérienne pour son indépendance. Leurs noms resteront à jamais célèbres et collés à l'histoire du football national pour la cause nationale. Il est donc temps d'honorer ces hommes qui sont restés fidèles et modestes qui, pour la plupart sont malades, ou dans le besoin et en voie de disparition, qui terminent leur vie et dont très peu de personnes parlent aujourd'hui. Parmi ceux qui sont encore en vie et sombrent dans un anonymat des plus regrettables et souffrent de l'ingratitude. Certains sont décédés et n'ont pas eu droit de cité. Ainsi, il est élogieux d'évoquer leurs noms pour ceux qui l'ignorent encore. En effet, nous rappelle le souvenir du bon vieux temps et la grande époque notamment une très belle page de l'histoire du football national riche en performances à l'exemple de : Lalmas, Abrouk, Kalem, Nassou, Hadefi, Freha, Ouanes, Belatoui, El Ouazani, Bensaoula, Benferhat, les frères Banus, Krimo, Maïdi, Amirouche, Assad, Khedis, Seridi, Atoui, Belloumi, Cerbah, Mansouri, Zenir, Merzakane, Salhi, Ighil, Guendouz, Mattem, Koussim, Fedlaoui, Ouchen, Belkaim, Zairi, Feknous, Meddadi, Ma-djer, Betrouni, Bencheikh, Arab, Maloufi, Kouici, Selmi, Aouadj, Berroudji et la liste est encore longue. L'équipe nationale, qui s'est qualifiée deux fois consécutivement à la Coupe du monde 1982 et 1986 et a remporté une fois la Coupe d'Afrique, deux médailles d'or, l'une aux Jeux méditerranéens en 1975, l'autre aux Jeux africains en 1978 et plusieurs fois qualifiée à la phase finale de la CAN, classée 3e en 1984,1988 et 4e en 1982. L'Histoire ayant montré que ce fut bien une des plus grandes équipes nationales. C'était les fruits d'un dur travail de performance et de formation mené successivement par Mekhloufi, Zouba, Soukhane, Maouche, Saadane, Khalef, Kermali, Lemoui, Tikanouine, Rogov, K. Firoud, Khabatou, Ibrir... qui ont contribué de manière significative à l'évolution du football algérien avec peu de moyens et d'avantages pécuniaires ou autres comparativement à aujourd'hui qui mérite aujourd'hui un hommage particulier fondement des valeurs humaines. De nos jours, qu'il y ait des résultats ou pas, on essaye pour chaque saison sportive d'obtenir davantage d'argent, d'appartements, de voitures luxueuses, de prises en charge (voyages, soins spécialisés...) cadeaux de valeur, etc. Alors qu'autrefois tous les grands joueurs et athlètes de performance pensaient seulement à l'intérêt du sport, aux couleurs du club, de la ville, et enfin, à l'intérêt suprême du pays au sens large du terme. Et depuis lors, on n'a pas pu espérer pour autant produire de grands joueurs au moment où notre équipe nationale est composée dans sa majorité de joueurs évoluant à l'étranger. L'histoire retiendra que cette génération a porté l'Algérie haut et avoir contribué au développement des valeurs éthiques et morales des activités sportives. Ils ont porté magnifiquement les couleurs nationales et ils méritent respect et considération avec l'espoir que nos autorités nationales prendront acte pour une légitime reconnaissance au moment où cette génération ,elle a servi honorablement et s'est vouée corps et âme au service du pays aux premières heures de la révolution et de l'indépendance et entièrement consacrée pour la génération future dans une période des plus difficiles de l'histoire de l'Algérie . Espérons que cette modeste contribution reste largement ouverte et à mieux connaître pour une mémoire et une histoire dans la vie d'une nation qui se veut une marque de reconnaissance à l'endroit de ces hommes du monde de la culture, du sport, de l'économie ou de la politique qui ont dignement servi l'Algérie par leurs talents et restés fidèles, modestes et intègres de l'Algérie des années 1950-1980.