Plusieurs dizaines d'étudiants ont bloqué, avant-hier, dès 7h 30, l'accès de la cité universitaire. Cette action, apprend-on de bonne source, est en rapport avec une série de revendications. Outre la neutralisation des bus de l'université, empêchés d'assurer leurs vacations, des centaines d'étudiants n'ont pu vaquer à leurs occupations. Parmi les doléances brandies par les émeutiers, figurent, à en croire la même source, le rejet systématique des opérations de fouille au niveau du grand portail, l'amélioration de la qualité des repas, la levée des « contraintes » liées aux visites externes, l'ouverture d'une salle de prière, le transport universitaire vers toutes les destinations périphériques et la mise en service de la salle de sports. « Il y a de la manipulation dans l'air. Il est aberrant et irrationnel de mobiliser des bus pour la couverture des localités environnantes, au moment où le centre universitaire dispose de capacités réelles d'hébergement », nous a affirmé, au téléphone, Smaïl Sahnoune, directeur des œuvres universitaires (DOU). Imputant cette énième montée au créneau à un groupe d'activistes tapis dans les organisations estudiantines en place, ce dernier reconnaît effectivement que les protestataires ont fermé l'accès à la cité universitaire devant les étudiants et la directrice de la résidence, et se sont même opposés à l'entrée des éléments de la gendarmerie nationale. A l'instant où nous mettions sous presse, des tractations et des pourparlers étaient en cours pour désamorcer ce bras de fer.