Des dizaines d'étudiants de l'université de Boumerdès ont bloqué, hier, l'accès à la faculté des sciences pour protester contre la suppression de la mixité à la résidence Ziani de l'ex-Inil. La faculté a été bloquée durant plusieurs heures par des étudiants en colère qui ont tenu à dénoncer “les agissements de l'administration et de certains agents de sécurité de la résidence universitaire”. Pour rappel, des affrontements ont eu lieu avant-hier au niveau de cette résidence entre étudiants et agents de sécurité. On déplore 15 blessés parmi les étudiants et 11 parmi les agents de sécurité, selon des médecins de l'unité des urgences médicales de Boumerdès. Des plaintes pour agression, coups et blessures, ont été déposées au niveau des services de sécurité, aussi bien par les étudiants que par les agents de sécurité. Les étudiants qui protestent depuis une semaine déjà contre la décision de la direction de l'Onou qui a supprimé la mixité au niveau de la résidence universitaire ont affiché, hier, encore, leur détermination à maintenir la pression jusqu'à la satisfaction de leur revendication. Dans une déclaration signée par plusieurs organisations et associations activant au sein de la cité Ziani, les étudiants, filles et garçons, exigent l'annulation de cette décision tout en demandant la démission du directeur de la direction des œuvres universitaires de Boumerdès. Ce dernier joint hier par téléphone a affirmé que les résidences fonctionnent normalement et que la situation est stable. M. Bouyahyaoui Chérif a confirmé, par ailleurs, qu'il y a eu, avant-hier, des affrontements entre agents de sécurité et étudiants, précisant que “les agents de sécurité ont empêché un groupe minime d'étudiants d'accéder avec force à l'enceinte de la résidence et une plainte a été déposée contre les membres de ce groupe”, a-t-il ajouté.