L'interdiction, par le gouvernement, de l'importation des médicaments, depuis une année, a obligé les fournisseurs étrangers à trouver des solutions de rechange, dont la sous-traitance avec des entreprises algériennes. Une solution qui doit tout de même répondre à des normes internationales. Il s'agit des bonnes pratiques de fabrication de médicaments qui constituent un des éléments de l'assurance qualité. Un processus qui doit répondre à plusieurs exigences. Le thème a justement fait l'objet, hier, du premier congrès de l'Association pour les produits propres et stériles (A3P), en collaboration avec l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP). Des universitaires, des professionnels de la pharmacie et des fournisseurs ont, en l'espace d'une journée, mis en exergue tous les aspects liés à la sous-traitance en Algérie. Pour A3P, cette rencontre permettra de redéfinir les mécanismes de la sous-traitance en mettant en place un cadre juridique plus adapté. Comme il est important que des scientifiques, des universitaires et des opérateurs en pharmacie se mettent d'accord sur un « guide line » et donnent des orientations à l'autorité de tutelle sur la question, a souligné M. Hamdi, président de A3P. L'association constitue une force de proposition d'autant qu'elle regroupe tous les professionnels du métier. Pour le président de l'UNOP, M. Zaïd, il est aujourd'hui important de promouvoir une industrie pharmaceutique de qualité. La sous-traitance est un des moyens qui permettra aux entreprises algériennes qui ont des compétences de faire tourner leurs machines. Pour un meilleur résultat en matière de production, l'Etat doit accompagner ces entreprises avec des mesures incitatives, dont la facilitation dans l'acquisition des terrains, la formation des pharmaciens industriels, l'amélioration des procédures pour les crédits bancaires, etc. D'après le représentant du ministère de la Santé, M. Fréhat, le texte de loi régissant le statut du producteur de médicaments est en cours de modification. Il s'agit de l'arrêté du 30 octobre 2008. De nouvelles dispositions y seront introduites, notamment celles relatives à la sous-traitance. Les participants à cette journée ont tenu à souligner que les bonnes pratiques de fabrication garantissent que les produits sont fabriqués et contrôlés de façon cohérente et selon les normes de qualité adaptées à leur emploi et requises par l'autorisation de mise sur le marché. La validation de nettoyage est un maillon incontournable dans le processus de la fabrication. Une opération associée à la production, car c'est une étape qui garantit que le produit fabriqué ou conditionné est de qualité.