Selon le PDG de la SNVI M. Mokhtar Chahboub, l'informel est le premier responsable du déclin de l'industrie de la Sous-traitance dans notre pays. Invité hier a la Radio chaîne 3, le premier responsable de ce qui était jadis le fleuron de l'Industrie Made in Algeria, a déclaré que l'informel entravait le développement de la Sous-traitance, dans le sens ou les PME concernées font face à une concurrence des plus déloyales. Paradoxalement, ces produits qu'on trouve sur les marchés parallèles sont contrefaits et de mauvaise qualité et ne satisfont en rien leur acquéreurs. Résultats des courses, rares sont les entrepreneurs courageux et prêts à s'engager sur ce créneau, tandis que le tissu des PME spécialisées se réduit comme peau de chagrin. Autre conséquence du retard dans l'Industrie de la Sous-traitance que connaît le pays, le recours à l'importation. Les entreprises consommatrices aux grands besoins en composants y sont obligées, rallongeant au passage la facture de l'importation. Pour le cas de la SNVI par exemple, les achats extérieurs représentent quelque 9 Milliards de Dinars cette année selon ce responsable. Une manne dont les marchés locaux ne verra jamais la couleur. M. Mokhtar Chaboub a également indiqué que son entreprise avait son propre réseau de Sous-traitance et continuait à produire des composants. Un luxe dont il voudrait bien se passer étant donné les coûts de revient exorbitants et non compétitifs que l'entreprise s'impose a elle-même. Une situation ubuesque qui aurait pu être évitée si un tissu industriel de PME capables de répondre aux besoins de cette entreprise existait. Bénéficiaires d'une gigantesque restructuration, la SNVI aura désormais une marge de manœuvre importante à l'avenir notamment pour ses prochains investissements. M. Chahboub a indiqué à ce sujet, son intension d'investir dans le marché de la Sous-traitance locale en se fournissant à hauteur de 60% auprès des PME algériennes au lieu des 25% actuel. Si ce créneau ne venait pas à prendre son envol, ce sont des filières entières qui sont vouées à la faillite. M. Chahboub avait déjà insisté la - dessus lors de précédents rendez-vous avec la presse. M. Chaboub Optimiste pour l'avenir Le PDG de la SNVI avait en effet affirmé, lors d'une rencontre débat sur le sujet que « le montage de véhicules n'a pas de sens sans la Sous-traitance ». Surtout que le marché est porteur chez nous. Le PDG de la SNVI en avait profité d'ailleurs pour exhorter les constructeurs étrangers à intégrer la production nationale à hauteur de 15 %. « Se limiter à monter des véhicules sur le sol algérien en continuant d'importer toutes les pièces mécaniques de l'étranger ne sera pas rentable pour l'Algérie, ni sur le plan de transfert de savoir-faire ni même sur le plan de création d'emplois » avait il indiqué en visionnaire. Enfin en ce qui concerne les solutions à trouver pour tirer le secteur vers le haut, elles sont claires : accès aux nouvelles technologies, accès aux techniques modernes de management, formation et enfin l'incontournable certification. L'activité de sous-traitance pourrait créer 18.000 postes de sous-traitants selon certains experts.