La trentaine de bénéficiaires qui se retrouvent tous les samedis ont été finalement reçus en fin de matinée par le chef de cabinet du wali délégué. Les bénéficiaires de lots de terrain ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la wilaya déléguée de Dar El Beïda pour exiger la régularisation de leur situation. « Plusieurs bénéficiaires de lots sont en possession de jugements définitifs rendus en deuxième instance. Nous voulons voir notre situation vis-à-vis de l'administration définitivement réglée. La wilaya déléguée de Dar El Beïda doit éclaircir la situation et nous permettre d'avoir des permis de construire, sinon nous indemniser », clament les protestataires. La trentaine de bénéficiaires qui se retrouvent tous les samedis ont été finalement reçus en fin de matinée par le chef de cabinet du wali délégué, qui s'est contenté de leur « promettre, regrettent-ils, un règlement rapide de la situation ». Les bénéficiaires sont répartis sur trois lots à Bab Ezzouar : « Nous sommes 1500 bénéficiaires répartis sur trois sites : plus de 100 à Z'Roudia, 700 à El Alia et 600 à Bab Ezzouar sud. L'APC et l'Agerfa ont décidé de poursuivre en justice les bénéficiaires sous le prétexte fallacieux et indéfendable que nos décisions sont entachées d'irrégularités », s'indigne Latif qui affirme qu'il ne demande qu'à bénéficier d'un permis pour construire une habitation et protéger sa famille. Certains bénéficiaires ont franchi le pas en construisant des habitations. « L'APC de Bab Ezzouar a démoli, il y a une dizaine d'années, ces habitations construites par des bénéficiaires qui étaient en possession de permis. La dernière opération de démolition remonte à 2004. Les autorités, qui doivent rassurer les familles, nous poussent à radicaliser notre mouvement. La prochaine fois, c'est devant la Présidence que nous allons organiser notre sit-in », lâche notre interlocuteur. Un ancien élu qui a préféré requérir l'anonymat s'étonne de la réaction de l'APC actuelle. « Le P/APC actuel, huissier de justice à l'époque, était chargé d'envoyer aux bénéficiaires des actes en leur faveur. Il a même promis, lors de sa campagne, de régulariser leur situation, mais c'est tout contraire qui est arrivé », s'étonne l'élu. Tout en affirmant que le délégué communal exécutif (DEC) a attribué « à tort et à travers des décisions d'octroi de terrains », a indiqué que l'APC de l'époque a trouvé un compromis avec les bénéficiaires. « Des constructions ont été certes détruites, mais plus d'une quarantaine de détenteurs de décisions, la plupart d'anciens moudjahidine, ont bénéficié de logements LSP », relève notre source. Les services de l'APC de Bab Ezzouar n'ont pas répondu à nos sollicitations. « Le maire était occupé à l'extérieur et le chef de cabinet n'est pas à son bureau », s'est contenté de nous dire un membre du cabinet.