La célébration de la journée nationale du Chahid n'a pas suscité que joies et commémorations mais aussi elle a fait rejaillir un sentiment d'outrage vis-à-vis de l'un des héros de notre glorieuse révolution. En effet, sidérés par le silence à l'endroit d'un des premiers martyrs guillotiné à la prison d'Oran le 7 janvier 1958, des membres de sa famille, outrés, disent ne pas comprendre cette amnésie autour du Chahid Touahria Kouider. Né le 6 juillet 1928 au douar Torrich relevant de la commune de Oued Lili, 23 km au nord du chef-lieu de wilaya de Tiaret, il a commencé, rapporte la chronique locale (écho de Tiaret n°11), sa carrière politique et selon le témoignage de son ami Abdeslam Mustapha au sein du PPA dont un bureau local se trouvait à Ras-Essoug à côté d'un café géré par Si Yahia, père du professeur Zidane où l'on venait pour écouter « Saout El Arab ». En 1956, Touahria rejoint la ville d'Oran pour s'adonner par la suite à l'activité guerrière. Dénoncé par des pieds-noirs à la suite d'un attentat à la bombe ayant coûté la mort à quatorze militaires, ajoute la même source. Après son arrestation et la torture qu'il subira, il passera par la guillotine sous les « Allahou Akbar ». Un triste épisode que la mémoire collective nationale ne devrait pas passer sous silence. A fortiori l'espace d'un anniversaire.