Depuis le début du mois en cours, le département d'électrotechnique de l'université Hadj Lakhdar connaît une atmosphère lourde, faite de colère et de suspicion, à la suite du concours de recrutement au poste de maître-assistant en la matière. Le concours ouvert durant le mois de novembre dernier, offrant un seul poste pour ce grade, suit actuellement un scénario plutôt décevant. A ce jour, une vingtaine de recours, un chiffre record, ont été déposés au niveau du rectorat et de la direction de la fonction publique, contestant les résultats du concours. L'une des protestataires, Mme Dalila Khemari, ne comprend pas que la commission chargée du recrutement ait choisi une candidate qui ne dispose pas de publications ainsi que l'exigent les critères dictés par la tutelle, notamment le critère n°3 relatif aux publications scientifiques. Fraude, est le moindre des qualificateurs utilisés par la plaignante qui refuse la fatalité et multiplie, avec ses collègues, les démarches pour rectifier « l'erreur ». Une erreur que la commission aurait reconnue, selon la plaignante, au sujet de la comptabilisation des conférences au lieu des publications dans des revues scientifiques, tel que l'exigent les règles du domaine, ce qui a profité à la candidate retenue. D'autres irrégularités ont été relevées et portées sur les recours introduits, notamment la célérité qui a caractérisé l'affichage des résultats du concours, avant même l'examen de ces recours. Par ailleurs, en date du 21 février, une lettre signée par 9 candidats a été adressée au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lui demandant « d'envoyer une commission d'enquête en urgence pour enquêter sur les irrégularités et le non-respect des critères de recrutement de cette année ». La lettre concerne aussi le concours pour l'option maîtrise des énergies dont le lauréat, écrivent les protestataires, qui déplorent le silence radio du rectorat, ne dispose pas de diplôme dans la spécialité.