Ce mouvement de protestation fait suite à ceux organisés au mois de septembre dernier. L'objectif de cette grève est d'inciter la tutelle à trouver des solutions justes et étudiées à leurs problèmes. Etudiante en 5e année pharmacie, Salma Boudjemiel a confié à El Watan Etudiant que ces revendications sont les mêmes depuis des années, car les promesses de tous les ministres de l'Enseignement supérieur de les prendre en considération n'ont jamais été tenues. Les grévistes exigent une révision à la hausse du nombre de postes de résidanat avec une priorité aux pharmaciens des différentes spécialités, à l'instar de la pharmacie clinique, ainsi que la création de nouvelles spécialités notamment la pharmacie industrielle. Ils revendiquent aussi, d'après notre interlocutrice, une diminution du nombre de places pédagogiques au sein des facultés de pharmacie en fonction des besoins du marché du travail. «Les étudiants n'arrivent pas à comprendre pourquoi on ouvre des places pédagogiques qui dépassent la demande du marché, alors que les diplômés peinent pour se caser professionnellement. Nous nous retrouvons à 600 étudiants par promotion, ce qui est incroyable», a-t-elle précisé. Les étudiants demandent en outre la création du statut de pharmacien assistant et l'obligation pour les pharmacies d'officine de recruter les diplômés. D'autres protestataires ont ajouté qu'il est nécessaire que la tutelle pense au passage du 13e au 16e échelon sur la grille des salaires, surtout qu'actuellement, les étudiants en pharmacie font 6 ans d'études et non pas 5 ans. «Actuellement, on recrute des vendeurs, formés à tout ce qui est médical pendant 6 mois par une école privée, dans tous les domaines au lieu d'un pharmacien. Est-ce que six ans d'étude valent 6 mois de formation ?» dénoncent-ils. Les protestataires ont également appelé le gouvernement à penser à la retraite des pharmaciens d'officine avec l'instauration d'une formule de financement pour que le jeune pharmacien puisse acheter le fonds de commerce. « Pourquoi ne pas procéder à la création de pharmacies d'officine de groupe, en accordant l'agrément à un groupe de jeunes diplômés en pharmacie ?» a conclu Salma Boudjemiel.