Le président de la ligue des sports mécaniques de Batna (LWSM), Mohamed Houadef, vient d'être installé par le ministère de la Jeunesse et des Sports à la tête de la fédération nationale. Il a ramené une feuille de route et un plan d'action avalisés par les membres (reconduits) du bureau fédéral, et nourrit beaucoup d'ambitions pour ces sports. Pour en savoir plus, El Watan s'est entretenu avec le président fraîchement installé. Monsieur, voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Je suis un ancien sportif, joueur et dirigeant de TRBAT puis membre de la LR de football de Batna où j'ai travaillé dans plusieurs commissions. Je suis également membre fondateur de la LWSM, qui est très active dans l'organisation de différents tournois, entre autres le Grand prix des Aurès et le mémorial Sayoud Mohamed-Lamine. Peu d'Algériens connaissent votre fédération… La fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), comme son nom l'indique, englobe tout ce qui est sport mécanique : auto, moto. Hélas, ce sport ne suscite pas beaucoup d'engouement quand on sait la cherté des motos type 125 CC et 750 CC, sans parler des autos qui nécessitent, elles, de menus aménagements. Le sport mécanique en Algérie touche quatre spécialités ou disciplines, la course de côte (pentes), le rallye de régularité (vitesse limitée), la course de vitesse, le gymkhana qui veut dire vitesse et adresse, et aussi le moto-cross et le rallye raid (désert). La FASM a été créée après l'Indépendance, mais elle n'a connu ses lettres de noblesse qu'entre 2002 et 2008 durant le mandat de Hamid Sidi Saïd dont le fils, Nassim, a été le premier Algérien à participer à la formule 1. La loi 05/405 du 17/10/05 a ramené une nouvelle équipe le 5 février 2009, et la présidence de l'instance fédérale a été assurée par le Dr. Bessa, qui n'est malheureusement pas allé au bout de son mandat. Quel constat faites-vous des sports mécaniques ? Je dirai, sans risque de me tromper, que notre institution a pour le moment d'abord besoin de stabilité afin de mieux cerner les insuffisances pour y remédier. Nous avons, dans un esprit collégial, arrêté un plan de développement permettant à la fédération d'envisager de relancer d'une manière efficace le sport mécanique dans notre pays, et pourquoi pas conquérir une place parmi les nations réputées. Avez-vous eu le soutien du MJS ? Absolument, nous avons été reçus par le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Djiar, qui nous a assuré de son soutien inconditionnel. Il nous a fait la promesse de nous construire des circuits auto-moto à travers le pays dont la gestion sera assurée par les OPOW. Ceci, sans omettre de citer les aides promises en matière d'encadrement et de moyens financiers et logistiques à la mesure de nos ambitions. Citons, à titre d'exemple, de véhicules 4x4 et de motos pour les enduros. Voulez-vous nous parler des perspectives de votre fédération ? Dès la désignation du directoire, nous avons installé des commissions, réparti les tâches et limité les responsabilités pour chaque membre. Nous avons tracé un programme annuel combinant des compétitions nationales, maghrébines, et si les moyens le permettent, arabes et internationales. Nous vous laissons conclure… Nous invitons les citoyens, surtout les parents, à encourager leurs enfants à s'initier aux sports mécaniques et à les inscrire auprès des clubs et des ligues. La FASM a lancé des écoles de Karting, et un concours national sera incessamment lancé avec une finale où il y aura 5 candidats (pilotes en herbe) représentants de chaque ligue participante. Cette finale se tiendra à Batna, à Family park. Peut-être que parmi ces enfants sortiront de futurs champions !