Pour rappel, 9 documentaires et 7 fictions étaient en compétition officielle. Ainsi, dans la catégorie fictions, le grand prix du festival a été décerné au réalisateur britannique Ken Loach, pour son film Moi, Daniel Blake. Le film en question a obtenu la Palme d'or au Festival de Cannes 2016. Dans la catégorie documentaires, la distinction est revenue à la réalisatrice iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami, pour Sonita. La lauréate nous a confié en aparté qu'elle était heureuse de recevoir ce prix et qu'elle avait beaucoup de respect pour le peuple algérien. «Quand j'ai appris le malheur de Sonita, j'ai décidé de porter à l'écran cette histoire. Je suis très fière de ce prix. L'Algérie est l'un des pays les plus privilégies à mes yeux. Je me suis sentie encore mieux quand j'ai su que ce festival était dédié à Fidel Castro. Je suis très contente de recevoir deux prix à la fois. Je remercie le Festival d'avoir sélectionné mon film et de lui avoir permis d'être projeté et partagé avec le public algérien». D'autres distinctions secondaires ont été attribuées. Dans la catégorie documentaires, la 1re mention est allée à Atentamente, de la Colombienne Camelia Rodriguez Triana, tandis que la 2e mention est revenue à Invisible héros, coréalisé par Alfonso Domingo et Jordi Torrent (Espagne et Etats-Unis). Le prix du public en ex æquo a été décerné à Sonita, de Rokhsareh Ghaem Maghami (Iran) et à Finding Fela, d'Alex Gibney (USA-G.B-Negeria). Le Prix spécial du jury a été remis à Fuocoammare, de Gianfranco Rosi (Italie). Dans la catégorie fictions, le Prix du jury a été décerné à Moi, Nojoom, de Khadidja Al Salami (Yémen) et le Prix du public en ex æquo a été remporté par Spotlight, de Tom McCarthy (USA) et Moi, Daniel Blake, de Ken Loach (Grande-Bretagne). Dans son allocution, le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a reconnu que la 7e édition du Festival international du film engagé est des plus réussies. «C'est un défi que d'avoir organisé cette édition avec le solde du budget de l'année dernière. C'est une belle leçon de courage et de pugnacité pour les autres festivals. La réussite de ce festival réside, également, dans la qualité de la sélection des films. C'est un festival qui répond à son intitulé. Je remercie la commissaire du festival, Zehira Yahi, qui a su donner une belle image à la notion du festival du film engagé», dira-t-il. Cette cérémonie de clôture a permis, également, de rendre hommage à l'une des figures de proue du cinéma, en l'occurrence la scénariste et documentariste, Djamila Sahraoui. Une projection de quelques séquences de ses œuvres, primées dans de grands festivals internationaux, ont été diffusés, dont, entre autres, Barakat, Yemma, Avoir 2000 ans dans les Aurès et Algérie, la vie quand même. Emue à l'extrême, Djamila Sahraoui a essuyé de grosses larmes de joie, avant de déclarer : «Je suis émue. Je ne sais pas quoi dire. Je me considère totalement engagée. Je pense que le premier cri que j'ai poussé était ‘‘je veux mes droits''.» Je suis ravie de cet hommage rendu. J'ai eu plusieurs distinctions dans de prestigieux festivals dans le monde, mais me rendre hommage dans mon pays c'est particulier. Cela me fait énormément plaisir. Cela me fait chaud au cœur d'être à la maison et d'être honorée de la sorte», dit-elle. Si ce 7e Festival international a répondu aux attentes d'un public nombreux, il n'en demeure pas moins que le commissariat promet une édition 2017 des plus riches. «Dès que nous terminerons les formalités administratives de cette année, on se tournera vers la prochaine édition. On démarchera les sponsors plus tôt, qui, j'espère, seront plus nombreux. Nous serons là pour un beau programme. La prochaine édition, je la vois plus riche, je l'espère, du moins avec davantage de films avec d'autres rencontres professionnelles, avec plus de public et avec plus de réalisateurs qui viendraient de l'étranger», nous confie la commissaire du festival, Zehira Yahi.