Le ministre des Affaires étrangères français, Michel Barnier, affirme que le seul objectif de la France est la souveraineté politique du Liban et sa liberté. « Le peuple libanais qui s'exprime tous les jours, dans toutes ses composantes et dans toute sa diversité, doit être maître de son destin. » Les exigences de la France sont : « la mise en œuvre de la résolution 1559, à commencer par le retrait de l'armée et des services de renseignement syriens ; la nécessité de faire toute la lumière sur l'assassinat de Rafic Hariri ; la tenue d'élections législatives libres, transparentes, sous observation internationale ». Le Quai d'Orsay soutient que « la restauration de la pleine souveraineté du Liban implique qu'il n'y ait plus sur son sol, ni de forces armées étrangères ni de milices armées et que cela devra être géré, cela devra être résolu ». S'agissant du Hezbollah et de son désarmement, interrogé par la presse, le porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué qu'« il y a matière à faire la distinction entre les activités d'un parti politique et les activités de milices armées. Ce sont deux choses qui se situent sur des plans différents, me semble-t-il ? » « Nous avons toujours tenu compte du fait qu'au Liban, le Hezbollah était une force politique, une force qui a son expression parlementaire, qui a des députés, pour être clair, au Parlement. Et cela est une réalité, nous la constatons. Il y a aussi d'autres activités. Tout cela est complexe. Mais encore une fois, et en droit international, c'est un principe absolu, un gouvernement doit pouvoir être maître chez lui, y compris maître de l'exercice de la force. C'est-à-dire en clair, que l'exercice de la force ne soit pas entre les mains soit de puissances étrangères, soit de différents groupements. C'est une pratique constante. Et nous n'insistons pas pour un désarmement immédiat du Hezbollah, c'est quelque chose qui devra être géré dans la durée, en fonction du contexte, et je dirai que le gouvernement libanais aura évidemment matière à faire connaître ses intentions au premier chef »... « Mais il y a un cadre international qui a été tracé par la résolution 1559. Car celle-ci établit clairement des priorités, et la priorité dans le cadre de la 1559, c'est bien le retrait dans les meilleurs délais de l'armée et des services de renseignements syriens. »