D'abord par les louanges qui lui ont été adressées, au regard de son parcours militant, entamé au début des années quarante, pour ne s'achever qu'au lendemain de l'indépendance. Ensuite par la qualité de l'aréopage présent, pour la plupart d'anciens compagnons de route qui ont partagé les mêmes sacrifices, que ce soit dans les incertitudes de la lutte au sein du PPA/MTLD, ou dans les rigueurs des camps de détention, notamment à Berouaghia, Bossuet, Saint-Leu, Arcole et Paul Cazelle, au cours des années de braise de la Révolution. Si le directeur du centre, Abdelmadjid Chikhi, n'a pas lésiné sur les mots pour mettre en évidence le devoir de mémoire qui nous incombe à tous et la nécessité pour les acteurs de témoigner, si tant est que le passé est un éclairage pour le présent et le futur, le jeune biographe du récipiendaire, en l'occurrence Mourad Ouznadji, a révélé certaines facettes méconnues de Si Abdelhamid à La Casbah où il est né, à la rue Cantour et ses performances sportives à l'USM Alger où il excellait en natation, en basket et en gymnastique. Le sport étant, avec le scoutisme, durant cette époque un moyen d'affirmation et d'identification. C'est d'ailleurs, symboliquement, que la première distinction a été le fait du commandant général des Scouts musulmans algériens, sous le regard du doyen des SMA, Réda Bestandji, présent à cette cérémonie, au même titre que Belaïd Abdeslam, Ali Haroun, Yacef Saâdi et Mohamed Berouaghia (Bousmaha). Les professeurs Menaoud Djennas et Saïd Chibane, Sadek Keramane, le cheikh Aït Aldjet Tahar, Moh Clichy, Tahar Gaïd, la famille Chergui Brahim, les moudjahidate Ghania/Drif Belgaïd, Zahia Khelfallah et autre Lamine Bechichi. Des différentes interventions, nous retiendrons celle de cheikh Tahar Aldjet, ancien moudjahid fêtant ses 100 ans en mars, qui a mis en évidence le travail préparatoire des anciens, à l'instar de Si Abdelhamid, au lendemain des massacres du 8 Mai 1945, puis avec la création du CRUA, qui a été réellement le détonateur de la Révolution. Bien que visiblement ému, Sid Ali a tenu absolument à remercier toutes ces personnalités qui se sont déplacées pour l'honorer. «Cela m'a beaucoup touché et je n'ai pas assez de mots pour leur témoigner mes sentiments de gratitude et de reconnaissance…» Zahir Ihadaden, professeur, islamologue, ami du récepiendaire, ne pouvait mieux dire en qualifiant Sid Ali de «mémoire du mouvement national». A ce titre, les historiens doivent s'en féliciter et s'en approcher pour écrire le passé glorieux et tumultueux de l'Algérie contemporaine