«Toute déclaration ou prise de position qui remet en cause ou modifie le statut de Jérusalem est une ligne rouge, et nous ne l'accepterons pas», a dit M. Abbas selon le texte publié par l'agence palestinienne Wafa d'un discours qu'il devait prononcer à Beit Sahour près de Bethléem, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Si l'ambassade est déplacée à Jérusalem, «le processus de paix au Moyen-Orient, et même dans le monde, en subira les graves conséquences», a dit M. Abbas qui a cependant invité M. Trump à venir en visite dans les Territoires palestiniens. M. Trump a promis pendant sa campagne de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Il rompra ainsi avec la politique historique des Etats-Unis qui est aussi celle de la très grande majorité de la communauté internationale. Le statut de Jérusalem est l'une des questions les plus épineuses d'un règlement du conflit israélo-palestinien qui se fait toujours attendre. Israël proclame tout Jérusalem sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, la partie majoritairement palestinienne de la ville, qu'Israël occupe depuis 1967 et qu'il a depuis annexée. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. M. Trump a nommé en décembre comme futur ambassadeur en Israël David Friedman qui, aussitôt désigné, a dit avoir hâte de remplir sa mission «dans la capitale éternelle d'Israël, Jérusalem». Le déménagement de l'ambassade est une «très grosse priorité» de M. Trump, a dit en décembre une proche conseillère du président élu, Kellyanne Conway, citée dans les médias.