Tous les départements sans exception ont été fermés, en boycottant les cours, suite à ce mouvement de protestation, qui a été organisé sous l'égide de la coordination des trois organisations estudiantines, en l'occurrence UNEA, UGEA et LNEA, pour réclamer l'intervention du recteur. Les grévistes ont affirmé que la situation demeure inadmissible au sein de plusieurs départements, à cause de la multiplication des problèmes, qui prennent de l'ampleur du jour en jour, surtout administratifs. Cela, d'après eux, se percute sur le déroulement des études et par conséquent sur les résultats en fin de cycle. Parmi les problèmes soulevés par les étudiants, notons le manque de communication et la négligence des doléances des universitaires, particulièrement dans le département de langue et littérature françaises. Ils ont souligné aussi : «La surcharge au sein des amphis suite à la mauvaise gestion, en dépit du nombre considérable des classes. Le retard de distribution des cartes d'étudiants dans le département de langue arabe. Le non-respect du programme pédagogique et le manque de coordination entre les enseignants dans certains départements.» Quelques protestataires, de la faculté des langues, ont affirmé qu'il leur est arrivé d'avoir deux modules différents avec le même contenu. Ils ont mis aussi en question l'absence régulière de certains enseignants et la complicité de l'administration. Contrairement aux étudiants, selon leurs dires, qui se présentent devant le conseil de discipline, abusivement et à la moindre erreur. «Le timing des cours aussi est à revoir. C'est l'anarchie totale qui règne au sein de l'université. L'étudiant n'est pas en sécurité, vu que des étrangers de l'université circulent librement au sein de l'établissement sans qu'ils soient interrogés par les agents», ont-ils fulminé. En plus du manque d'hygiène, les revendicateurs ont fait savoir aussi que l'université, particulièrement les départements scientifiques, manque de matériels et matériaux nécessaires dans les laboratoires. Ils ont affirmé que ces dénonciations ne présente que 10% des problèmes soulevés auprès du rectorat. «Nous avons fait une demande d'audience pour le recteur. Si les problèmes posés, depuis des années, ne seront pas solutionnés nous reprendrons notre grève», a insisté Salaheddine Mehdi Harbouche, président de bureau de wilaya de l'UNEA.