• Des centaines d'étudiants attendent toujours leurs inscriptions au Master et qui est, selon eux, «leur droit le plus absolu». Une fois n'est pas coutume. Trois organisations estudiantines : l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA), l'Union générale des étudiants algériens (UGEA) et la Ligue nationale des étudiants algériens (LNEA) ont combiné leurs efforts pour mettre en garde le rectorat de l'Université Mentouri sur «la situation socio-pédagogique des étudiants» qu'ils qualifient de «dégradante». Dans un communiqué commun, rendu public, il y a quelques jours, ces trois organisations menacent tout simplement de paralyser l'université en recourant à une grève illimitée si leurs revendications sociales et pédagogiques ne seront pas prises en compte par l'administration de l'UMC. Le communiqué en question est rédigé sous forme d'ultimatum adressé à l'administration. ils donnent à cette dernière deux semaines pour réagir, et dans le cas contraire une grève illimitée sera déclenchée. Les revendications touchent plusieurs points notamment «la politique confuse et irresponsable du rectorat». Le constat en ce début de rentrée universitaire, selon les organisations, est alarmant : retard des cours, surcharge des amphis (60 étudiants par groupe) manque d'encadrement pédagogique dans plusieurs facultés…etc. Les comités d'étudiants accusent également les responsables de l'UMC de vouloir étouffer les libertés syndicales en ce sens qu'ils exercent une pression sur les organisations estudiantines pour casser le mouvement et forcer les étudiants au silence. Ils dénoncent ainsi les sanctions abusives où : «Plusieurs étudiants ont été injustement traduis devant le conseil de discipline». En tête des revendications, revient encore une fois le délicat problème des inscriptions des étudiants en Master, et même si l'administration avait déjà donné son point de vue (voir Horizons du 14 novembre), il n'en demeure pas moins que pour ces organisations, des centaines d'étudiants attendent toujours leurs inscriptions au Master et qui est, selon eux, «leur droit le plus absolu». Encore plus grave peut-on lire dans ce communiqué, l'inapplication «de la directive du ministère de l'enseignement supérieur datant du 11 octobre 2010 et qui concerne les titulaires d'une licence classique qui peuvent s'inscrire en Master, l'UMC est la seule université du pays à ne pas l'appliquer». En attendant la réponse de l'administration de l'UMC, il n'est pas si sûr que ses étudiants adhèrent en masse à une probable grève programmée d'avance et qui tombera mal en cette période car certes, les cours viennent à peine de commencer dans certaines facultés, mais dans l'ensemble l'université fonctionne normalement, de plus le maillon fort des organisations estudiantines, en l'occurrence l'UGEL, seule organisation capable d'ameuter les foules d'étudiants n'est pas concernée par cette action. Notons enfin qu'un conflit opposant un groupe d'étudiants, proches des mouvements islamistes, de l'université islamique Emir Abdelkader et l'administration de celle-ci a éclaté il y a quelques jours, mais selon nos informations, l'administration n'a pas cédé aux pressions de ces étudiants qui voulaient imposer des règles venues d'un autre âge. Nous y reviendrons sur cette affaire prochainement pour plus de détails.