La cour d'El Bayadh vient de réduire la peine prononcée à son encontre par le tribunal de première instance qui l'avait condamné, fin novembre dernier, à une année de prison ferme. C'est ce qu'a annoncé, hier, l'un de ses avocats et président de la LADDH, Noureddine Benissad : «La cour a prononcé, lors du procès en appel, une condamnation à six mois de prison avec sursis à l'encontre de Hassan Bouras et ses trois compagnons. Ils doivent quitter la prison aujourd'hui (hier ndlr).» Selon Me Benissad, le collectif d'avocats, dans lequel figure Mostafa Bouchachi, se félicite déjà de cette issue, synonyme d'«apaisement». Mais le collectif n'est pas satisfait et compte introduire un recours. «L'essentiel est que Hassan Bouras retrouve la liberté. Mais nous allons introduire un pourvoi en cassation», précise-t-il. Hassan Bouras, rappelons-le, a été poursuivi pour les chefs d'inculpation d'«outrage à corps constitué», «outrage à magistrat et fonctionnaire dans l'exercice de leurs fonctions» et «exercice d'une activité (journaliste) sans autorisation». Lors la plaidoirie devant le juge, le collectif d'avocats a tenté, selon Me Benissad, de démontrer que l'homme n'avait pas commis d'outrage et qu'il n'avait pas cette intention. Les faits reprochés au militant des droits de l'homme, rappelons-le, portent sur la diffusion d'une vidéo dans laquelle il interroge des habitants, affirmant que «de hauts responsables de l'appareil judiciaire et sécuritaire de la ville ont reçu des pots-de-vin et incarcéré des innocents pour des accusations forgées de toutes pièces». L'arrestation et l'emprisonnement de Hassan Bouras ont suscité une vague de réactions d'ONG internationales, dont la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), qui avaient exigé sa libération sans condition.