Medpsy School, école de formation continue, organise un séminaire le 12 avril prochain sur la violence au travail, axé essentiellement sur le harcèlement moral. Ce séminaire animé par Emmanuel Abords de Chatillon est très important au regard des situations prouvées qui découlent du harcèlement moral, des agressions au travail et des conséquences graves qui en résultent : baisse des performances, démotivation des effectifs, affaiblissement de l'image de l'entreprise et dégradation de la qualité du travail. Contactée, K. Bouraoui, directrice de l'école, nous affirme que « ce rendez-vous s'adresse en priorité aux managers, aux preneurs de décisions et aux responsables des ressources humaines. Les entreprises et toute administration concernées par la relation de travail doivent être vigilantes en matière de prévention et de maîtrise de ces conséquences ». Face à de tels effets qui menacent constamment l'environnement du travail, le séminaire se propose de répondre à la question suivante : comment les managers, les responsables et tous ceux qui doivent veiller à une bonne harmonie relationnelle doivent-ils réagir ? Le harcèlement est une souffrance infligée sur le lieu de travail de façon durable, répétitive et/ou systématique par une ou des personnes à une autre personne, par tous moyens relatifs aux relations, à l'organisation, aux contenus ou aux conditions de travail, en les détournant de leur finalité, manifestant ainsi une intention consciente ou inconsciente de nuire, voire même de détruire. Le harcèlement moral a toujours existé en milieu de travail, mais sa dénomination est récente. Il peut prendre des formes diverses, allant du refus de communication aux menaces, en passant par la « mise au placard », ou des conditions de travail dégradantes. Les conséquences pour les victimes sont des troubles psychosomatiques, voire des dépressions pouvant aller jusqu'au suicide. Différentes études montrent que ces pratiques se sont intensifiées ces dernières années. La crise de l'emploi empêche la victime de fuir la situation en allant travailler ailleurs. La faiblesse des structures de défense collective et les pressions à la productivité concourent à exacerber le problème. Il n'y a pas de profil type du harcelé. Contrairement à une opinion répandue, les victimes ne sont pas forcément des personnes fragiles.