La compagnie Leila Soleil (Villeurbanne) et Momkin-espaces de possibles (Marseille), en partenariat avec l'Institut français d'Oran et l'association Chrysalide (Alger), présentent la pièce théâtrale L'Aube Ismaël de Mohammed Dib, dont la générale est prévue aujourd'hui à l7h30, à l'Institut français d'Oran, et le 2 février à 16h30 au Théâtre national à Alger. Une adaptation et une mise en scène de Hadda Djaber, interprétée par Meryem Medjkane et Tarik Bourrara. La création musique est d'Abdul Kader Sofi. La création vidéo de Habiba Djahnine, les lumières de Mokhtar Mouffouk, la scénographie et les costumes de Hadda Djaber). L'Aube Ismaël nous entraîne dans un voyage initiatique, où l'absence, l'exil, le silence, la quête et la renaissance sont constamment présents et nous interpellent. Cette traversée du désert – aux sens propre et figuré–, par le mysticisme et l'universalité qu'elle dégage, touche au plus profond. Si la poésie de Mohammed Dib demande une attention soutenue, la musique qu'elle dégage suscite écoute et émotion. L'adaptation proposée introduit Feu sur l'ange de l'Intifada, ce poème délicat raconte l'attente terrible d'une mère, dont le fils parti le matin tarde à rentrer, n'est pas sûr de revenir le soir. Entre inquiétude et courage, elle se prépare à l'inéluctable. Le croisement des arts, théâtre, danse, arts plastiques et musique, créera subtilement l'univers de ce grand amoureux de la langue française, et la présence ponctuelle de l'arabe dialectal soulignera la musicalité de cette longue adresse métaphorique. «Le français est devenu ma langue adoptive. Mais écrivant ou parlant, je sens mon français manœuvré, manipulé d'une façon indéfinissable par la langue maternelle. Est-ce une infirmité ? Pour un écrivain, ça me semble un atout supplémentaire, si tant est qu'il parvienne à faire sonner les deux idiomes en sympathie.» La création de L'Aube Ismaël s'inscrit dans le cadre du projet Les Itinérantes, porté par l'association Momkin de Marseille.