Circulez ! Il est interdit de stationner ». C'est ce que vous ne manquerez pas d'entendre si d'aventure vous étiez tenté de garer votre véhicule au centre-ville de Constantine. Stationner, même pour quelques minutes, devient de plus en plus problématique pour le commun des citoyens. Que ce soit à proximité des institutions ou des administrations publiques, ou bien au niveau des principales artères de la ville, notamment sur le boulevard Zighoud Youcef, ou encore l'avenue de l'Indépendance, et bien d'autres, il est formellement interdit de stationner. Mais le comble du grotesque est « l'état de siège » décrété dans un quartier comme le Coudiat, quasiment quadrillé à longueur de journée par une multitude de policiers, extrêmement zélés. Non seulement il est interdit d'y stationner, mais encore de s'y arrêter, même pour un court instant, le temps de donner par exemple un bref coup de fil, sous peine de se faire verbaliser. Tout porte à croire d'ailleurs que les pouvoirs publics ont choisi la facilité en interdisant le stationnement au centre-ville, sans pour autant apporter une solution de rechange. Il y a bien sûr le parking à étages de l'avenue Zaâmouche qui peut contenir jusqu'à 1 000 voitures, mais il semble que le projet entamé il y a une dizaine d'années s'est révélé un gouffre financier. Les travaux y ont néanmoins repris depuis quelques mois après l'accord conclu entre l'entreprise chargée de la réalisation et le maître de l'ouvrage (commune et wilaya) concernant le volet financement. Seulement, diront d'aucuns, ce n'est pas pour demain car même si les deux parties ont trouvé un terrain d'entente, faudrait-il encore que les travaux engagés récemment ne souffrent pas de retards, comme cela a été le cas pour la charpente métallique qui a mis pratiquement deux ans pour être installée alors qu'elle était prévue tout au plus pour quelques mois.