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Le mirage de l'alliance islamiste
Publié dans El Watan le 02 - 02 - 2017

Les islamistes algériens resserrent les rangs. Mais ce qui, à première vue, apparaît comme des alliances, n'est en réalité qu'un retour au bercail de cadres qui ont, pendant un certain temps, fait le choix de quitter les maisons mères. Au Mouvement de la société pour la paix (MSP), c'est l'ancien ministre de l'Industrie, Abdelmadjid Menasra, qui a effectué son retour après avoir créé le Front du changement. L'idée s'est avérée improductive. Après quelques années d'errance, Menasra rentre à la maison, avec moins de gloire.
La friction qu'il avait provoquée à l'époque en quittant le parti était tellement dommageable que son retour peut être sans retombée bénéfique pour son ancien parti. Le même scénario se déroule entre le président du Front pour la justice et le développement (El Adala), Abdallah Djaballah, et ses ex-formations politiques d'où il avait été chassé tour à tour, à savoir Ennahda, El Islah, du moins la majorité des cadres de ce dernier.
Lors des élections législatives du 10 mai 2012, ces deux partis s'étaient alliés avec le MSP dans le cadre de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) en réalisant un score dont la formation de Abderrazak Makri avait un rôle prépondérant (47 députés). Lors des élections législatives de 2007, El Islah n'a eu que 2,53% des suffrages exprimés (3 élus), et Ennahda 3,39% (4 élus).
Ce que l'on veut présenter comme une alliance des islamistes n'en est pas vraiment une en réalité. Dans les faits, ce n'est qu'un retour aux sources. Qu'à cela ne tienne, Abdallah Djaballah retrouvera ses anciens lieutenants, le MSP, son ancien ministre de l'Industrie et les quelques cadres qui l'avaient suivi. Le parti de Abderrazak Makri, quant à lui, ne verra sûrement pas le retour de Amar Ghoul.
Le président de TAJ, ayant définitivement consommé son divorce avec son ancien parti, semble à jamais irrécupérable. Lors du prochain rendez-vous électoral, on retrouvera donc la même carte politique de la mouvance islamiste algérienne d'il y a quelques années. Un MSP quelque peu ressoudé, et un Ennahda historique. Mais que pèsent réellement ces deux partis sur l'échiquier électoral national ?
Quelle est la dimension du corpus de l'électorat islamiste qui pourrait éventuellement leur donner ses voix ? Si le MSP pourrait tirer avantage de la fidélité de son électorat qui l'accrédite, à se fier aux statistiques officielles, bon an mal an, d'une cinquantaine de sièges à l'Assemblée populaire nationale (APN), qu'en est-il du parti de Abdallah Djaballah, qui vient de recoller les morceaux après avoir vécu de terribles déchirements entre ses militants ?
Le meilleur score que ce dernier a réalisé c'était lorsqu'il dirigeait le mouvement El Islah en 2002. Le parti de Djaballah était classé deuxième force politique nationale avec 43 députés, soit 9,5% des suffrages exprimés derrière le parti du Front de libération nationale (FLN) qui avait obtenu la majorité avec 199 élus. Le MSP était, lui, classé quatrième derrière le Rassemblement national démocratique (RND) avec 38 députés (7% des suffrages exprimés).
Mais depuis, les lignes ont forcément bougé. Les partis islamistes ont eu à gérer les affaires publiques à travers les Assemblées locales. Ils ont aussi géré des portefeuilles ministériels et ils ne sont pas meilleurs que les autres. Pourraient-ils mobiliser encore par le seul moyen idéologique de l'islamisme politique ?
Ont-ils réussi à entretenir leurs réseaux dans la société à travers les associations religieuses qu'ils contrôlent en partie ? Si, aujourd'hui, on ne peut pas pronostiquer sur l'aura de la mouvance islamiste en Algérie sur sa résonance dans la société, le retour sur la scène à l'occasion des élections législatives des partis qui la représentent, avec l'illusion d'une alliance entre eux, mettra encore une fois les Algériens devant le périlleux choix entre «la peste et le choléra».
A défaut d'un camp démocratique bien organisé, le paysage politique sera, encore une fois, l'histoire qui se répète, caractérisé par la bipolarité pouvoir-islamistes. Sans oublier bien évidemment la fameuse majorité silencieuse désabusée par la fraude et le manque de crédit d'une classe politique incapable, pour l'instant, de canaliser le vent de la contestation qui gronde dans le pays.


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