– Quels sont les travaux d'intérêt général et d'utilité publique que votre djemaâ prend en charge ? Vous savez que les djemaâs n'ont pas de limites quand il s'agit d'intérêt général. Notre intervention est large et touche à tous les domaines de la vie villageoise. Pour faire bref, nous menons régulièrement des opérations de nettoyage des captages d'eau, du cimetière, des chemins et sentiers, des opérations de déneigement… Nous venons en aide par diverses actions aux personnes défavorisées. En collaboration avec les associations culturelles du village, nous organisons de multiples activités culturelles et sportives. A titre d'exemple, nous sommes actuellement sur le triple projet de construction d'une place publique, d'un mur de soutènement pour notre cimetière et d'un petit parc de stationnement. Et bien sûr, cela exige de notre communauté beaucoup d'efforts pécuniaires et physiques. – Est-ce que vous intervenez aussi dans les conflits entre individus ou entre familles ? Evidemment. La raison d'être même d'une djemââ, c'est le vivre-ensemble, dans le respect mutuel. Oui, nous intervenons souvent pour le règlement des conflits qui surgissent de temps en temps dans la communauté. La majorité des litiges ou querelles entre les villageois, pour quelque motif que ce soit, sont pris en charge par tajmaât. Nous empêchons ainsi la survenue de drames et nous évitons à beaucoup de nos concitoyens d'aller devant la justice.