Le géant pétrolier italien Eni a signé un accord avec la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach pour explorer du gaz et du pétrole au large des côtes algériennes, selon le directeur général de la compagnie italienne, Claudio Descalzi, cité par l'agence de presse Reuters. «Récemment, Sonatrach nous a donné l'opportunité de participer à l'offshore (…). Nous avons signé un accord il y a quelques jours», a affirmé Claudio Descalzi mardi dernier à Londres, ajoutant que l'américain ExxonMobil est également partie prenante de cet accord. Cependant, aucune précision n'a été fournie sur le calendrier ou encore l'ampleur du projet. Plus tôt cette semaine, l'agence britannique Reuters a rapporté que Sonatrach a entamé des discussions avec les groupes pétroliers américains ExxonMobil et Anadarko, ainsi que l'italien Eni dans la perspective de réaliser ses premiers forages offshore dans les wilayas d'Oran et de Béjaïa. «Les activités sismiques réalisées par Sonatrach ont montré un potentiel intéressant dans les régions de Béjaïa et d'Oran», avait souligné une source proche du dossier, relevant que l'Algérie a besoin du savoir-faire et de l'expertise des grandes entreprises internationales pour lancer le forage en mer. Les revenus pétrogaziers de l'Algérie ont chuté à 27,5 milliards de dollars en 2016, passant de 35,7 milliards de dollars en 2015 et plus de 60 milliards de dollars en 2014, en raison de la dégringolade des prix du pétrole, entamée en 2014. La production pétrolière était auparavant estimée à 1,1 million de barils/j, mais le pays l'a réduite de 50 000 barils par jour en vertu d'un accord entre l'Opep et les producteurs non Opep visant à faire remonter les prix du brut. Face à cette situation, l'Algérie cherche à attirer des investisseurs étrangers et diversifier ses sources de revenus, et le forage en mer pourrait offrir au pays un autre levier de croissance. En Algérie, les zones offshore susceptibles de contenir des hydrocarbures sont situées entre 2000 et 2500 mètres de profondeur, selon les résultats des premières études sismiques réalisées sur l'offshore algérien. Quant au coût d'un seul forage en mer, il avoisine les 100 millions de dollars.