Dans une déclaration rendue publique, hier après-midi, à l'issue d'une réunion tenue au Théâtre régional de Béjaïa (TRB), des élus locaux (APC et APW) de la wilaya de Béjaïa, issus des listes FFS, FLN et indépendants, ont manifesté clairement leur vive opposition quant à la dissolution éventuelle des assemblées locales en Kabylie. Une menace que ne cesse de brandir le pouvoir central à travers les déclarations du Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et de son ministre des Affaires étrangères, Abdelaziz Belkhadem, qui est aussi secrétaire général du FLN. “Nous mettons en garde toutes les autorités du pays contre toute tentative de dissolution des assemblées locales pouvant provoquer des conséquences incalculables, dont la seule responsabilité incomberait à ses auteurs”, notent les rédacteurs dudit document qui estiment que “si l'amnistie sans la vérité et la justice risquait de légaliser l'impunité, le recours au décret présidentiel pour mettre de côté la loi ne serait qu'une autre voie ouverte à la consécration d'un Etat de non-droit que les tenants du système s'acharnent à imposer au peuple algérien, au mépris des serments faits et des engagements internationaux. Cela expliquerait, d'ailleurs, la stigmatisation de notre région”. Les élus signataires de la déclaration “refusent le diktat des décideurs et de leurs relais, chargés de “la consumation” politique et morale de la Kabylie qui a de tout temps porté le combat démocratique et déjoué pacifiquement chaos et désordre programmés”, tout en réitérant leur “attachement à des élections générales et nationales ; seule voie pour la préservation de l'unité nationale”, relèvent-ils. K. O.