Le secrétaire général du vieux parti a tenté de rassurer ses élus actuels en garantissant qu'ils seraient “prioritaires dans la confection des prochaines listes électorales”. “Les APC et les APW seront dissoutes en Kabylie”, c'est ce qu'a affirmé hier Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) à l'occasion d'une conférence de presse animée au siège national du parti à Hydra à l'issue d'une réunion de l'instance exécutive (ex-bureau politique). Entouré des membres de cette instance (Saïd Bouhedja, Amar Tou, Salah Goudjil, Amar Saïdani, Abdelkader Abada, Abdelkader Bounekraf) et en présence de l'ambassadeur de l'Algérie au Caire, Abdelkader Hadjar, le premier responsable du FLN a indiqué à la presse que les raisons de la dissolution des assemblées locales élues de Kabylie sont celles avancées par le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. “La dissolution des assemblées interviendra pour les explications fournies par le Chef du gouvernement qui a négocié (avec les archs) en sa qualité de Chef du gouvernement”, a-t-il indiqué tout en précisant que “puisque le gouvernement est un gouvernement de coalition, donc il engage les partis de l'alliance présidentielle dans ses accords”. Quid de la position du FFS ? “Le FFS est un parti d'opposition et n'est pas membre de la coalition gouvernementale, il est donc souverain dans ses prises de position et nous ne dicterons rien à personne”, notera l'orateur à ce sujet. De quelle manière interviendra la dissolution des APC et APW ? “Selon les supputations, dans le cas où les partis de l'alliance, le FLN, le RND et le MSP retirent leurs élus, le PT n'en a pas et le FFS refuse de les retirer, il n'en demeure pas moins que dans tous les cas de figure, on sera obligé d'introduire un décret présidentiel pour dissoudre les APC et APW”, expliquera le conférencier. À ses yeux, cette dissolution “entre dans la logique des choses !” Son argument est la nécessité pour l'Etat de “respecter ses engagements après les accords qu'il a conclus (avec les archs)”. Une fois les assemblées locales en Kabylie dissoutes, il sera question de suite “d'élections locales partielles et anticipées dans la région”, note Belkhadem. Précisant que la direction du parti prendra le temps de la concertation avec ses élus locaux de la Kabylie avant d'appeler à leur retrait, Belkhadem indiquera que “nous donnerons des garanties à nos élus pour permettre au FLN d'avoir autant sinon plus de sièges dans les assemblées locales en Kabylie”. Aussi, et tout en se disant “reconnaissant aux élus FLN qui ont tenu tête lors de la tenue des élections locales en Kabylie”, Belkhadem soulignera que “les sacrifices de ces élus seront pris en compte dans l'élaboration des futures listes électorales”. Il nuancera en outre son propos en martelant que “de toutes les façons, nous ne présenterons sur les listes que ceux qui vont nous faire gagner des sièges”. L'intervenant exclura, par ailleurs, le retrait des députés de la Kabylie de l'Assemblée populaire nationale (APN). Son argument est que “la députation est un mandat national” et que de toute façon “le Conseil constitutionnel qui est une suprême institution a bien validé les élections législatives en Kabylie”. Abordant, par ailleurs, les questions liées au parti, Belkhadem annoncera d'emblée la levée du gel des avoirs du FLN dans les tout prochains jours. Une session extraordinaires du conseil national du parti a été également prévue pour la troisième semaine du mois de mars en cours, indiquera l'orateur. Ce dernier qui expliquera la volonté du parti de lancer une campagne d'adhésion soulignera que ses instances réfléchissent à l'élaboration de “cartes militantes modernes et infalsifiables”. Sur le chapitre lié à l'alliance parlementaire (FLN, RND et MSP), l'intervenant révélera que la consigne de vote “oui” a été donnée hier aux parlementaires de ces trois formations pour l'adoption de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, celui relatif à l'accord d'association ainsi que pour les deux ordonnances portant code de la nationalité et amendement du code de la famille. Interrogé par un journaliste sur la normalisation avec Israël, Belkhadem s'est dit d'emblée opposé : “Au FLN, nous sommes contre la normalisation culturelle, politique, économique et diplomatique avec Israël tant que les Palestiniens seront encore sous leur colonisation.” N. M.