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Sécurité en méditerranée : Les pays du Sud sous-traitants de l'Europe ?
Publié dans El Watan le 04 - 03 - 2010

Le chercheur de Sciences-po, Luis Martinez, estime que l'Europe préfère sous-traiter sa sécurité moyennant une assistance matérielle et financière.
Pourquoi les pays des deux rives de la Méditerranée n'arrivent pas à concevoir une approche commune en matière de sécurité ? C'est autour de cette problématique que le docteur Luis Martinez, chercheur au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri), rattaché à Sciences-po, a exposé hier les enjeux dans une conférence-débat au centre Echaâb des études stratégiques. Pour l'orateur, l'Europe ne sent pas forcément de « contrainte majeure » pour impulser une dynamique de sécurité commune avec les pays de la rive sud. Les pays du Vieux continent considèrent, d'après lui, que la menace terroriste peut être endiguée par d'autres moyens que des accords formels qui nécessitent de gros moyens et évidemment des engagements politiques peu évidents.
La parade qui semble, selon lui, avoir du succès à Bruxelles consiste à sous-traiter la lutte contre les phénomènes qui pourraient s'étendre à l'Europe. Pour ce faire, l'Union européenne (UE) privilégie l'approche bilatérale qui se résume globalement en un financement des opérations destinées à freiner la contagion vers la rive nord. Il en est ainsi de la question de l'immigration clandestine devenue « par la force de cette approche un enjeu interne au pays de la rive sud, notamment le Maghreb, à travers le financement des camps et des centres d'accueil des immigrés venant de l'Afrique subsaharienne ». Pour des pays comme le Maroc et la Libye qui ont ouvert ce genre de centres, cela traduit, d'après Luis Martinez, une volonté « d'attirer l'attention de Bruxelles » d'avoir fait leur travail.
Le soleil se lève à l'est…
Pour l'Europe, cette sous-traitance constitue une épine tirée des pieds des dirigeants de l'union sans grands frais. Le chercheur de Sciences-po soutient qu'aux yeux des Européens, la « lutte contre l'immigration clandestine fait plus de victimes que la lutte antiterroriste ». S'agissant de la sécurité des approvisionnements énergétiques, les pays européens ont « dressé un rideau maritime en Méditerranée » pour garantir l'arrivée des 15% du gaz en provenance d'Algérie. Ainsi, les pays de l'UE ne voient pas, d'après le conférencier, de nécessité d'aller vers une sécurité commune dès lors que le Maroc et la Libye font le « gendarme » contre les immigrés clandestins et que l'Algérie continue de servir de « tube digestif » aux économies du Vieux continent. « C'est une sorte de délégation de pouvoir qui consiste pour l'Europe à fournir aide et assistance matérielle et financière aux pays du Sud au lieu de s'engager dans une sécurité commune », résume Luis Martinez.
Mais la coupe risque de déborder. « Le Maroc fait face à une prolifération des réseaux de prostitution professionnelle des ressortissants des pays du Sahel qui sont lâchés dans la nature après six mois de captativité dans les camps de rétention des immigrés », constate l'orateur. Et de souligner qu'il aurait fallu initier des projets de développement dans leurs pays d' origines « pour amener ces clandestins à se fixer chez eux ». Et au-delà, l'UE subit, d'après Luis Martinez, les reproches des pays de l'Est nouvellement admis au sein de l'union, qui voient d'un mauvais œil que l'Europe du Sud traite avec des pays du Maghreb « avec lesquels ils ne partagent ni la langue ni la religion.
« Il y a un discours presque raciste des nouveaux pays de l'UE, qui fait pencher l'Europe vers l'Est et non plus vers le Sud », commente le conférencier, soulignant qu'en vertu du traité de Lisbonne, « la Pologne possède les mêmes droits que la France ou l'Allemagne ». Luis Martinez a évidemment désigné le blocage du processus de paix au Proche-Orient comme une des principales pierres d'achoppement d'une sécurité commune. Il a enfin mis le doigt sur la « méfiance réciproque » entre certains pays de la rive sud (Algérie, Maroc) qui compliquent un peu plus les données. « Vous vous rendez compte, il a suffi d'un match de football pour que la brouille s'installe entre l'Algérie et l'Egypte ! Vu d'Europe, cela est loin de rassurer », note le conférencier.


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