A 10h30, les premières grappes humaines commençaient à se former devant le portail principal du campus universitaire de Hasnaoua, où des manifestants arboraient le drapeau amazigh et celui du MAK. 11h, la procession s'ébranle et au fur et à mesure qu'elle avance, d'autres marcheurs rejoignaient les carrés pour prendre part à la manifestation. Celle-ci s'est dirigée ensuite vers le centre-ville via la montée du stade de 1er Novembre. Ils scandaient des slogans hostiles au pouvoir. Un portrait géant de Ferhat Mhenni a été déployé au devant de la foule par les marcheurs qui ont marqué une halte devant le CHU Nedir Mohamed. Nous avons remarqué des portraits de Matoub Lounès et ceux du militant mozabite Kamel Eddine Fekhar qui est toujours emprisonné. Les marcheurs ont ensuite poursuivi leur action jusqu'au second rond-point, devant la placette de l'ancienne mairie. Lors des prises de parole, Rachida Ider, coordinatrice du MAK, a estimé que cette marche a enregistré une réussite remarquable puis, a-t-elle déclaré, regroupé des milliers de personnes venues pour dire : «Non à la répression du pouvoir et oui pour l'indépendance de la Kabylie.» «Nous remercions tous ceux qui ont répondu à notre appel pour participer à cette marche de la solidarité et de la fraternité.» L'intervenante a également dénoncé «les manœuvres du pouvoir pour empêcher notre marche». Et d'ajouter qu'il y a eu «des arrestations de militants et des barrages de police dressés pour empêcher les militants du MAK de rejoindre la marche». Puis vers 13h, les marcheurs se sont dispersés dans le calme.