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«Le combat pour tamazight n'est pas encore fini»
Publié dans El Watan le 29 - 04 - 2017

Avez-vous choisi de lancer votre nouvel album au Canada, ou est-ce un hasard du calendrier ?
Mon itinéraire de travail a fait que le disque sortira alors que je ne serai pas en Algérie. Mais en réalité, il sortira en Algérie. Mais la première chanson qui sera chantée sur scène, le sera au Canada !
Comment s'est construit votre nouvel album ?
En 2016, j'avais décidé d'une année sabbatique. Et comme je savais qu'en 2017 il y aura le cinquantenaire de ma carrière, nous avons décidé, mes proches et moi, à commencer par mon fils Djaffar, de célébrer cet anniversaire. Franchement, je n'espérais pas l'album. Parce que les chansons viennent ou ne viennent pas. Je ne sais même pas et je n'ai jamais su provoquer la moindre inspiration.
Et puis tout d'un coup, ça a commencé à débouler. Le déclic est venu des gens qui me demandaient pourquoi je n'écrivais pas mes mémoires. Je ne me sens pas le courage d'écrire. J'écris déjà les chansons… et puis me confier totalement à quelqu'un ce n'est pas tellement mon genre.
Et là, je me suis dit que l'idéal serait que je fasse des flashs sur ma vie, mais avec ce que je sais faire le mieux : écrire des chansons. Cela a donné la première chanson, titre de l'album, Tudert nni (Une certaine vie). Après, d'autres chansons sont venues en cascade. Cela a été une aubaine extraordinaire.
Est-ce que le texte précède la mélodie ?
Indifféremment. Lorsque le texte vient, la musique vient avec. Si c'est un air qui me trotte dans la tête, le texte vient avec.
Est-ce que la musique est de votre fils Djaffar ?
Djaffar travaille uniquement les arrangements. Il est indispensable que les mélodies soient les miennes.
Donc ce sont 7 chansons…
Oui, en plus de celle que je viens de citer, Taqsit nidden (une autre histoire) qui fait suite à la première et qui décrit un petit peu le dérapage d'après l'indépendance, où l'artiste était complètement muselé et où une chape de plomb est tombée sur toute la société. Avec Zer Kan (Regarde…), j'ai mis en jeu les 4 éléments (la terre, l'air, l'eau et le feu). Une chanson qui parle en quelque sorte d'écologie, mais loin de tout militantisme pur et dur. Un clin d'œil à la nature. I w aggad iw (aux miens) est très importante pour moi.
Elle s'adresse à tous les gens qui m'ont suivi le long de mes 50 ans de carrière, surtout le public qui m'a soutenu et grâce auquel j'ai duré jusqu'à maintenant. Il est admirable. Yella wass (Il y a un jour….), il y a des jours avec et des jours sans, comme on dit. Un jour, on se réveille et on s'épanouit, et un autre jour, on n'a pas envie de se lever.
Quant à Tajmilt i tayri (hommage à l'amour), comme son nom l'indique, c'est un hommage à l'amour. On me demande souvent si j'assume les chansons d'amour du début de ma carrière et si je ne les regrette pas ? Non seulement j'assume et à mon âge je leur rends hommage. Et enfin Slam i temzi (Ode à la jeunesse), un hommage jeunesse qui n'est pas une question d'années.
Est-ce que votre public a évolué. Vos chansons parlent-elles à la nouvelle génération ?
C'est extraordinaire. Je vois des familles entières (le grand-père, le père, les petits-enfants..) venir à mes concerts. Cela se transmet. Je ne me l'explique pas, mais j'ai très bien compris que les gens qui m'ont suivi veulent que leur progéniture me suive. Ils les ont éduqués dans ce sens.
Pour revenir à Taqsit nidden (Une autre histoire), est-ce qu'un chanteur doit être obligatoirement engagé ?
Non. Il y a des chanteurs qui ne se sentent pas interpellés et d'autres qui le sont.
Et vous est-ce que vous vous sentez interpellé ?
Oui, franchement. J'ai été confronté à l'aberration de la négation de ma langue, ancestrale et de mon identité. C'est une réalité qu'on ne peut pas nier et qu'on ne peut pas occulter. Et jusqu'à présent le problème n'est pas complètement réglé.
Même avec l'officialisation de tamazight ?
L'officialisation n'est qu'une loi parmi tant d'autres qui a besoin d'être appliquée. Elle a besoin de moyens. Il faut continuer à faire en sorte que la volonté politique soit maintenue. Le combat doit continuer. Il consiste aussi à travailler, à la construire, à la faire passer de l'oral à l'écrit.
C'est le combat le plus difficile en fait. Cela prendra du temps. Il ne faut pas se faire d'illusions. Il faut s'y atteler et ne pas dire que maintenant qu'elle est officielle passons à autre chose. Le combat, je ne le vois pas en termes de batailles de rues ou de manifestations. Non, c'est en termes de travail. Et je suis convaincu que ce sera bénéfique pour tous les Algériens et pour tout le pays.
C'est un apport extraordinaire. Les gens finiront par comprendre l'importance de cet apport. Les Algériens arabophones ne devraient pas avoir peur de s'approprier ce qui leur appartient déjà. L'Algérien, actuellement, a peur de s'approprier une partie de lui-même.
Vous avez dépassé les 20 albums le long de votre carrière. De toutes vos chansons, y a-t-il une que vous voudriez voir rester pour les générations futures ?
Je ne peux pas. Si je choisis une chanson, je sentirais une trahison envers toutes les autres. Pour moi, ce sont des entités vivantes, pas de simples abstractions. Je les aime toutes. Je les ai ressenties toutes à un moment ou un autre. Sincèrement, je ne pourrais pas choisir.
Qu'est-ce qui pourrait arrêter Lounis Aït Menguellet de chanter ?
Si la source se tarit. Qu'il n'y ait plus de chansons. Depuis 50 ans, je n'ai jamais programmé de prochain album. Je suis resté un chanteur provisoire durant toutes ces années.
Vos enfants travaillent avec vous. N'y a-t-il pas un risque que vous leur fassiez de l'ombre ?
J'espère que non. Il m'arrive d'y penser. Si vous prenez, par exemple, Djaffar, je suis incapable de faire ce qu'il fait. Les arrangements qu'il réalise, je n'en serais jamais capable. Les chansons qu'il chante sont, musicalement, totalement différentes des miennes. La même chose pour Tarik. Il a écrit un roman, Le petit prodige, et il a un autre en chantier. On fait des choses différentes.


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