Apprendre aux enfants à mieux vivre le diabète était l'objectif de la journée organisée, samedi dernier, à la bibliothèque communale de Jijel, par l'association des malades diabétiques. Cette rencontre, animée en collaboration avec le laboratoire pharmaceutique Novo Nordisk, a été utile pour sensibiliser les enfants diabétiques sur cette maladie qui exige une discipline de vie au quotidien. Les enfants qui étaient présents, ont d'ailleurs suivi et participé au jeu des questions-réponses du sympathique et affable éducateur, représentant de Novo Nordisk, Mohamed-Réda Ferrah. Ce dernier s'est étalé, avec beaucoup de sens ludique, sur les techniques et sites d'injection d'insuline, ainsi que sur le régime alimentaire. Le Dr Bouab qui a fait une communication sur le diabète sucré à la portée de la compréhension des enfants, nous dira en aparté : « La particularité du diabète de l'enfant de type 1, traité exclusivement par l'insuline, qui reste peu fréquent par rapport au diabète de type 2 traité par les comprimés, survient chez des enfants qui ont besoin d'une assistance continuelle de la part des parents, notamment pour ce qui est de l'éducation sanitaire, et celle-ci intéresse plusieurs volets. Le premier c'est le régime, le second c'est la technique d'injection de l'insuline et le troisième, connaître les signes de l'hypoglycémie. » Et d'ajouter : « Notre objectif est de simplifier ce diabète et d'éviter le cliché de la maladie grave et dire qu'on peut vivre le plus normalement du monde avec une assiduité dans le régime et le traitement et aussi dans la prise en charge qui doit être globale au sein de la famille et à l'école parce que l'enfant doit se décomplexer dans la classe et faire comprendre à l'enseignant que la maladie est simple. » Pour sa part, le Dr Nour insistera sur les facteurs devant amener certains sujets à faire un dépistage pour éviter une mauvaise surprise. Il citera à ce propos ceux ayant des proches parents diabétiques, des sujets ayant une surcharge pondérale, voire obèses, les femmes ayant des antécédents d'accouchement de bébés de plus de 4 kg, ceux souffrant d'hypertension artérielle, et enfin ceux présentant une hypoactivité physique. Ces sujets, a-t-il conseillé, doivent faire un dépistage systématique. Il expliquera, en outre : « C'est une maladie qui est chronique et évolutive et malheureusement on est arrivé chez beaucoup de patients à faire le diagnostic à un stade tardif ou au stade des complications. Une fois ces dernières installées on ne peut plus revenir en arrière. On a vu des patients qui sont diagnostiqués quand ils sont au stade de l'amputation ou bien ayant déjà fait un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire. La méthode de dépistage nous évite d'aller vers un diabète plus compliqué et permettra de le prendre en charge convenablement. Le passage à l'insuline n'est pas une fatalité, c'est un traitement naturel du diabète. » Mohamed-Réda Ferrah, dont les conseils pratiques ont été appréciés, nous dira : « On a ciblé aujourd'hui les enfants parce qu'ils sont les plus concernés par les techniques d'injection d'insuline, car si celle-ci est importante, les sites d'injection en fonction des horaires durant la journée sont tout aussi importants. » Tout le monde aura compris qu'au-delà de l'indispensable maîtrise de la technique d'injection de l'insuline, l'implication de la diététique est importante.