Toutes les entrées menant au centre ville ont été mises sous haute surveillance. Depuis l'annonce par le MAK de l'organisation de cette marche, ( Tuvirett d taqvaylit, Bouira Kabyle », un important dispositif composé de policiers et de gendarmes a été déployé à travers plusieurs quartiers, et à proximité de l'université Akli Mohand Oulhadj, a-t-on constaté. Des barrages filtrant ont été également installés sur l'autoroute est ouest, selon une source sécuritaire, qui a indiqué que des dizaines de personnes ont été interpellées. A proximité de la Cour de Justice, où des renforts antiémeutes ont été mis en place, une trentaine d'étudiants et de militants du Mouvement de Ferhat M'henni, ont été interpellés et embarqués vers les commissariats a-t-on constaté sur place.
Des échauffourées ont éclatées entre les militants du MAK et les services de l'ordre. Des policiers en civil déployés en nombre ont aussi interpellés des militants dans des cafétérias, sises non loin du campus universitaire.
Une source sécuritaire a révélé que le nombre de personnes arrêtées a dépassé une centaine.
A Raffour, localité située à 50km à l'est de Bouira, des manifestants ont barricadé la RN15, à l'aide de pneus et de troncs d'arbres.
La route a été libérée après l'intervention des services de la gendarmerie. Un climat de tension règne au niveau de cette région. C'est la deuxième fois que les militants du MAK sont empêchés de marcher dans les rues de Bouira.
Le 20 avril dernier, les forces de sécurité ont empêché des étudiants de sortir du campus afin de prendre part à la marche commémorative du printemps berbère. Des dizaines de militants ont été arrêtés.