Venus de différentes wilayas du pays, les protestataires se sont donné rendez-vous à la gare routière de Boumerdès d'où ils ont entamé leur marche vers la capitale. Certains brandissent l'emblème national, d'autres portent des casquettes et des tenues militaires. Bien encadrés, ils ont marché jusqu'à Réghaia où ils ont été stoppés par les escadrons de la gendarmerie nationale. Les manifestants revendiquent « une reconnaissance officielle des sacrifices qu'ils avaient consentis durant la décennie noire au service de la patrie ». Ils exigent aussi une prise en charge médicale pour les dommages moraux subis durant la période de leur incorporation dans les rangs de l'ANP, la priorité dans l'accès à l'emploi et au logement ainsi que la régularisation de leur situation vis-à-vis de la sécurité sociale. La marche a causé d'immenses bouchons sur la RN5 reliant Alger à Constantine. Certains de leurs camarades, venus des wilayas de Blida et de l'ouest du pays, auraient été stoppés à Kharrouba alors que d'autres ont été bloqués à Ouled Haddaj, à l'ouest de Boumerdès. D'importants renforts et de moyens de dissuasion ont été mobilisés par les forces de l'ordre pour empêcher les manifestants de rallier leur destination. Deux hélicoptères de la gendarmerie survolaient depuis le début de matinée le ciel de la région.