En dépit des ouvrages d'assainissement, ayant coûté des millions de dinars, les quartiers baignent toujours dans les eaux usées. Qualifiée de l'une des plus importantes communes de Annaba, la cité Rym vit au rythme des opérations de colmatage des brèches sociales. Depuis sa création, l'on est loin des ambitions affichées par les élus de prendre en charge tous ses problèmes. Aujourd'hui, il faut parer au plus pressé dans une cité construite à la hâte. A la moindre averse, ses ouvrages d'assainissement s'avèrent inopérants. Absence de bennes GTZ, routes défoncées, dépotoirs à ciel ouvert et eaux stagnantes sont le quotidien de cette cité. Bien qu'une enveloppe financière de 30 MDA (millions) ait été dégagée en mars 2008 par la commune de Annaba pour l'achat de bennes GTZ, la cité Rym n'en a pas bénéficié. En hiver, boue et gadoue sont le lot des habitants et surtout des écoliers de cette agglomération. C'est le cas aussi de la cité universitaire sidi Achour 2, à la cité Rym. Les rues n'ont jamais été bitumées et les flaques d'eau font partie de ce décor désolant. Les avaloirs et les ouvrages d'assainissement, réalisés à coups de millions de dinars un peu partout dans ce grand quartier, se trouvent ainsi bouchés, surtout au niveau des 300 et 350 logements, occupés par les universitaires. Oubliée, cette cité qui sombre dans un cadre de vie précaire n'a jamais fait l'objet d'une quelconque visite des responsables locaux. Blasés, des habitants affirment : « La cité Rym est caractérisée par l'absence d'hygiène avec les ordures qui jonchent les rues, générant l'invasion de moustiques à longueur d'année ; les rongeurs et autres bestioles nuisibles sont également les hôtes permanents de nos immeubles ; les eaux usées côtoient les fuites d'eau potable dans les rues, ce qui engendre un risque de maladies à transmission hydrique. Avec ça, nos maintes tentatives de faire part de nos problèmes aux services de l'APC sont restées vaines. » Cette immense cité-dortoir est aujourd'hui marginalisée. La délinquance y fait rage. Ses habitants font face à l'insécurité. Parfois, ces derniers organisent, vaille que vaille, des campagnes de nettoyage de leurs quartiers, en attendant mieux de leurs élus.