L'indice des prix de la FAO, qui mesure l'évolution mensuelle d'un panier de denrées composé de céréales, de graines oléagineuses, de produits laitiers, de viandes et de sucre, s'est établi 172,6 points le mois dernier, soit une progression de 2,2% par rapport à avril. Cet indice est en hausse de 10% par rapport à mai 2016. L'indice FAO des prix des céréales a gagné 1,4%, mais il reste en deçà de son niveau en mai 2016. Les conditions météorologiques et des échanges commerciaux plus vigoureux ont soutenu les prix à l'exportation du blé, tandis qu'une forte demande de riz Indica de qualité supérieure a fait grimper les cours internationaux du riz pour le sixième mois consécutif, a souligné la FAO dans un communiqué. L'indice FAO des prix des huiles végétales a progressé de 4,7%, après trois mois de baisses consécutives. L'inversion de tendance observée en mai reflète principalement la hausse des prix de l'huile de palme et de l'huile de soja, selon l'agence onusienne. L'indice FAO des prix des produits laitiers a affiché quant à lui une hausse de 5,1% en mai, mais les cours sont encore bas, 30% en dessous du niveau record atteint en février 2014. Tous les produits ont augmenté : le beurre soutenu par une forte demande intérieure en Europe et en Amérique du Nord, mais la hausse des cours du lait écrémé en poudre a, quant à elle, été limitée en raison de l'ampleur des stocks d'intervention dans l'Union européenne. Pour sa part, l'indice FAO des prix de la viande a gagné 1,5%, poursuivant ainsi la succession de hausses modestes observées depuis le début de l'année. Les cours des viandes porcine, bovine et ovine ont augmenté, ceux de la volaille sont restés stables. L'indice FAO des prix du sucre a chuté de 2,3%, et accuse ainsi son niveau le plus bas depuis treize mois. Les cours du sucre ont fortement pâti d'une production plus importante que prévu dans la région centre-sud du Brésil, à laquelle s'est ajouté le décrochage soudain du réal brésilien, qui a découragé le broyage de canne à sucre à des fins de production d'éthanol sur le marché intérieur et a favorisé les exportations de sucre relativement plus lucrative, a expliqué la FOA. La FAO a par ailleurs revu en légère baisse sa prévision de production mondiale de céréales pour la saison 2017-2018, anticipant désormais un total de 2,594 milliards de tonnes, soit un recul de 0,5% par rapport à la saison précédente.