Selon des médias locaux, le groupe a annoncé, à l'issue d'un conseil d'administration qui s'est tenu hier à l'aube, qu'il allait enclencher la procédure de redressement judiciaire auprès d'un tribunal de Tokyo et aux Etats-Unis. Sa filiale américaine TK Holdings, basée dans l'Etat du Michigan, va parallèlement se placer sous la protection du chapitre 11 sur les faillites. La chaîne publique NHK, sans citer de source, a indiqué, avant l'ouverture de la Bourse, que la décision avait d'ores et déjà été prise. Le Tokyo Stock Exchange (TSE) a aussitôt annoncé la suspension des transactions sur le titre dans l'attente de «la confirmation de la véracité» de ces informations de presse. Dans un communiqué, le groupe a précisé avoir conclu un accord pour vendre ses principales activités à Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour 175 milliards de yens (1,4 milliard d'euros). «KSS va acquérir l'essentiel des actifs de Takata, à l'exception de certains et d'opérations liés aux coussins de sécurité», mis en cause dans le scandale, a déclaré la firme américaine dans un document distinct. La combinaison des deux ensembles formera «un fournisseur de premier plan avec environ 60 000 salariés dans 23 pays», a-t-elle ajouté, promettant de maintenir les effectifs de Takata et ses usines au Japon. Malgré cette affaire, «la force d'une main-d'œuvre compétente, de sa présence géographique et ses exceptionnels volants, ceintures de sécurité et autres produits de sécurité, n'a pas diminué», a commenté de son côté Jason Luo, PDG de KSS. La compagnie japonaise laisse derrière elle une ardoise de plus de 1000 milliards de yens (plus de 8 milliards d'euros), d'après le quotidien économique Nikkei, ce qui marquerait la plus importante faillite d'un industriel dans le Japon d'après-guerre. Ses principales activités (airbags, ceintures de sécurité, sièges d'enfants) devraient être reprises par Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant estimé par la presse à 180 à 200 milliards de yens (quelque 1,5 milliard d'euros). Depuis la révélation publique de l'affaire début 2014, l'action Takarta a fondu de 95%. La firme japonaise, vieille de plus de 80 ans, a été terrassée par un scandale d'airbags défectueux, responsables d'au moins 16 décès et du rappel de quelque 100 millions d'unités dans le monde, le plus important de l'histoire de l'automobile.