L'équipementier japonais Takata, dont les airbags défectueux ont tué au moins 16 personnes dans le monde, a déposé le bilan, épilogue d'un des plus gros scandales de l'histoire de l'automobile. À l'issue d'un conseil d'administration, le groupe a annoncé avoir enclenché la procédure de redressement judiciaire à la fois auprès d'un tribunal de Tokyo et aux Etats-Unis. Il s'agit de la plus importante faillite d'un industriel dans le Japon d'après-guerre. Outre sa filiale américaine, basée dans le Delaware, qui s'est placée sous la protection du chapitre 11 sur les faillites, ses différentes unités, situées notamment en Chine et au Mexique, sont concernées. L'ancien numéro deux mondial des airbags a précisé avoir conclu un accord pour transférer ses activités à Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant de 175 milliards de yens (1,4 milliard d'euros). F. B