L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini la séance d'hier à un nouveau sommet en 7 ans et demi, porté par la bonne tenue de Wall Street vendredi et l'annonce de la sortie de récession du Japon au quatrième trimestre 2014. A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,51% (+91,41 points) à 18 004,77 points. C'est la première fois qu'il termine au-dessus de 18 000 points depuis juillet 2007. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé pour sa part de 0,69% (+10,05 points) à 1 459,43 points. La séance a été très active avec 2,47 milliards de titres échangés sur le premier marché. Au moment de la fermeture de la place tokyoïte (06h00 GMT), le dollar se situait à 118,50 yens, en recul par rapport à son cours du début de matinée et de la clôture vendredi, tandis que l'euro s'affichait à 135,21 yens stable depuis le matin mais en repli comparé à son niveau de la fin de semaine passée. Les inquiétudes sur la Grèce, sujet qui préoccupe les investisseurs à travers le monde, n'ont pas troublé outre mesure les donneurs d'ordres à Tokyo, certains voyant dans les propos récents du Premier ministre grec une lueur d'espoir d'accord avec les créanciers européens. Alexis Tsipras a indiqué dans un journal allemand s'attendre "à des négociations difficiles", mais s'est dit "tout à fait confiant". Une réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée à la Grèce doit se tenir ce jour à Bruxelles. En attendant, les acheteurs à Tokyo ont vu d'un bon œil la sortie de récession du Japon au 4e trimestre 2014 (+0,6% par rapport aux trois mois précédents), même si la croissance a été nulle sur l'ensemble de l'année et si la reprise, plus faible qu'attendu, apparaît assez fragile.
Takata se dégonfle, Fanuc enfle Bilan du jour, sur les 225 valeurs du Nikkei, 149 ont terminé dans le vert, 71 ont régressé et 5 stagné. Parmi les baisses les plus importantes, on note celle de Sony (-2,38% à 3 144 yens), firme très sensible au repli du dollar et de l'euro face au yen, mais aussi celle de Mazda (-2,05% à 2 316 yens) et de Fuji Heavy Industries (automobiles Subaru, -1,88% à 3 963 yens). L'un des plus importants plongeons hors Nikkei 225 revient à l'action du fabricant japonais de coussins et ceintures de sécurité Takata. Elle a lâché 5,37% à 1 321 yens à la suite de déclarations du patron d'Honda, son plus important client, qui a indiqué ne pas avoir l'intention de lui porter secours davantage dans la crise de rappels d'airbags qu'il subit. Le titre Honda a pour sa part gagné 1,42% à 3 937 yens, aidé par les dires de son P-DG sur un accroissement des exportations depuis le Japon pour profiter davantage de l'affaiblissement de la monnaie nippone. Les actions des concurrents Toyota et Nissan ont quant à elles respectivement augmenté de 0,27% à 7 829 yens et 0,97% à 1 147 yens. Enfin, l'une des hausses les plus remarquées ce lundi concerne le géant japonais de la robotique Fanuc qui a annoncé un plan d'investissement de quelque 130 milliards de yens (près d'un milliard d'euros) pour l'implantation au Japon de centres de recherche et de production d'engins d'usinage et de composants de robots. Le titre avait atteint jeudi son plus haut niveau jamais enregistré en fin de séance à 22 045 yens, à la suite de l'annonce de l'entrée dans son capital du fonds d'investissement américain Third Point, réputé pour mettre la pression sur ses sociétés cibles. Lundi, l'action Fanuc a fini encore plus haut, à 22 390 yens, soit un gain de 3,41% (ou 740 yens) après être même monté en séance à 22 640 yens.