Le secteur sanitaire, la commune d'El Harrach et la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) ont organisé, hier, une journée d'étude nationale sur la rage en Algérie à la bibliothèque communale. Cette rencontre scientifique se veut, selon les organisateurs, une journée d'information et de sensibilisation sur la rage qui tue 30 personnes par an avec plus de 70 000 mordus. Des estimations ont montré que, durant l'année 2004, 2600 cas de personnes mordues ont été enregistrés dans la wilaya de Tipaza ; la ville de Tiaret, quant à elle, a signalé 2000 cas. Selon le docteur Khiati, président de la FOREM, il y a un million de chiens errants en Algérie et ce sont généralement les enfants, les femmes et les personnes âgées qui en sont les victimes. Il a insisté sur la nécessité de réfléchir réellement à ce problème dont la prise en charge médicale est très coûteuse. Pour le docteur Khiati, le dispositif législatif existe, il est alors temps de le mettre en application. C'est à travers cette journée, signale le docteur Khiati, que l'appel est lancé surtout aux autorités locales afin de rendre obligatoire cette législation. Il est clair, ajoute-t-il, qu'il est obligatoire de vacciner les animaux domestiques et la capture des chiens. La prolifération de ces animaux, signale le président de l'APC d'El Harrach, M. Abzar, est favorisée par la proximité de la décharge de Oued Smar et les ordures entassées dans certains quartiers. « La journée d'information et de sensibilisation intervient suite à d'autres actions menées par le bureau communal, la vaccination et la capture notamment. La commune d'El Harrach a eu, rappelons-le, l'année dernière un décès par la rage d'un enfant âgé de 5 ans. De 2001à 2004, nous avons enregistré 207 cas de personnes mordues ou léchées. La meilleure prévention est la vaccination », a-t-il ajouté. Pour le directeur du secteur sanitaire d'El Harrach, cette rencontre scientifique a pour but de sensibiliser les citoyens au niveau national à cette question. « A travers cette journée, on vient tirer la sonnette d'alarme », dira Abdelkader Rouila. A noter que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a lancé la campagne de sensibilisation à la rage.