– Quel rôle joue l'administration du parc culturel du Tassili dans la mise ne place d'une politique de préservation? Les agents de surveillance du parc sont la pierre angulaire de toute politique de préservation. Ils jouent un grand rôle dans la surveillance et la protection du patrimoine. Leur capital expérience est extrêmement diversifié et indispensable au moment de la préparation des différentes missions et travaux sur le terrain, car ce sont eux qui connaissent, accompagnent et montrent les moindres recoins. Ils sont les précieux guides des multiples missions scientifiques, archéologiques, géologiques et écologiques organisées à l'intérieur du parc. Malheureusement, il n'en reste pas beaucoup actuellement, car il n'y a plus eu de recrutement depuis des années, alors qu'il faut assurer la relève compétente, motivée et consciente des enjeux de durabilité. Aussi, le renforcement des brigades mobiles par des moyens matériels (véhicules et autres) est primordial pour accomplir les tâches de conservation convenablement. – La conservation de la biodiversité au parc est-elle toujours d'actualité ? Le suivi de la biodiversité et des écosystèmes d'intérêt universel au Tassili est notre préoccupation majeure. Les gueltats (Adjelmam, en Tamahaq) et les différentes sources d'eau permanentes jouent un rôle crucial dans la vie des populations nomades et de leurs cheptels. Ils condensent une diversité de milieux écologiques suffisamment grands pour permettre le maintien et l'expansion d'une biodiversité végétale et animale représentative de cette région telle que les gazelles, le mouflon à manchettes, le guépard, le fennec, le daman des rochers et le varan. Il faut savoir aussi que le cyprès et le guépard ont été classés sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UINC) en 1984, parmi les douze espèces à sauvegarder. Il n'est donc pas fortuit que la vallée d'Iherir soit classée zone humide d'importance internationale aux termes de la convention Ramsar (Unesco 2001).