La rumeur a fait le tour des villages de la daïra de Aïn El-Hammam. L'eau du robinet serait contaminée. En l'espace de deux jours, 111 personnes ont été admises aux urgences du secteur sanitaire de l'ex-Michelet. Les malades se plaignent de maux de ventre et de diarrhées. Des symptômes qui font penser aux maladies à transmission hydriques (MTH). En l'absence d'informations fiables, les versions divergent. Si certains parlent d'excès de chlore, d'autres accréditent plutôt la piste bactériologique. Jusqu'à hier, l'origine du malaise n'a pas été décelée. Contacté par nos soins, un responsable de la direction régionale de l'Algérienne des Eaux (ADE) a indiqué que “l'équipe du laboratoire central de l'entreprise s'est aussitôt déplacée sur les lieux pour effectuer les analyses nécessaires. Les échantillons prélevés ont conclu à un dosage normal, soit 0,5 mg/litre”, écartant par là la pollution de l'eau du réseau AEP. De son côté, le président de l'APC de Aïn El-Hammam a confirmé l'existence de 78 cas au chef-lieu de la commune, 18 à Aït Yahia, 12 à Abi Youcef, 2 à Akbil et 1 cas à Iferhounene. “Ils ont tous rejoint leur domicile après avoir reçu les soins nécessaires au sein du secteur sanitaire”, a-t-il rassuré en précisant qu'il ne “s'agit pas de MTH”. Le même responsable a expliqué que “les services du laboratoire de l'ADE se sont rendus, jeudi dernier, à la station de distribution d'eau de Souk El-Djemaâ pour constater, à l'issue des analyses, que l'eau était bonne et saine”. La contamination n'est donc pas bactériologique, elle ne peut être que chimique, puisque le taux de chlore relevé, après examen, est de 0,8 mg/litre au niveau de la station et de 0,6 mg/litre chez le consommateur. “En tout état de cause, les avis sont partagés. Le médecin de la prévention a affirmé que lorsque le taux de cette substance chimique est supérieure à 0,4 mg/litre, il y a risque de diarrhée chez des individus sensibles”, dira encore le P/APC. A. T.