Intervenant à l'occasion de la première session estivale de l'APW, le wali d'Oran a explicité ses priorités. Evoquant l'échéance des Jeux méditerranéens 2021 que va abriter Oran, M. Cherifi a souligné qu'il s'agit «d'un grand défi pour démontrer les capacités organisationnelles de l'Algérie afin de pouvoir prétendre à d'autres manifestations d'envergure». Le wali a souligné, par ailleurs, qu'il continuera à «éradiquer les bidonvilles et à faire respecter les règles d'urbanisme». «Nous ferons tout également pour la protection des terres agricoles», assure-t-il. Il a également évoqué le volet économique et l'investissement en particulier, en rappelant que l'administration récupérera les assiettes foncières qui n'ont pas encore été exploitées par les investisseurs bénéficiaires. «A travers cette feuille de route, nous avons pour objectif de créer la richesse et l'emploi en encourageant l'investissement privé sans distinction du secteur public. Nous comptons donc récupérer le foncier non exploité et le redistribuer», assure-t-il. Le wali a annoncé faire du dossier de l'environnement et de l'embellissement de la ville une affaire personnelle, en annonçant d'ores et déjà de nouvelles mesures : «Je veillerai personnellement sur le secteur de l'environnement et suivrai ce dossier. Nous allons commencer par créer une commission spéciale chargée du suivi de ce secteur. Ensuite, nous créerons des commissions et cellules au niveau des daïras et communes.» Dans ce contexte, un conseil consultatif de l'environnement sera installé à l'horizon 2018, selon une source proche de la direction de l'environnement. Cette nouvelle réorganisation aura pour but de mettre en place des programmes à long terme pour la protection de l'environnement. Il faut dire qu'Oran connaît une insalubrité indescriptible. Les habitants d'Akid Lotfi, zone urbaine située à Oran-Est, ne cessent de dénoncer l'insalubrité dans laquelle sombre leur cité. «Nous interpellons le nouveau wali afin d'instruire les services concernés pour mettre fin à l'insalubrité générée notamment par l'activité des vendeurs informels», se plaignent les habitants dans une pétition. En face du portail d'accès au CEM Zech Tayeb est implanté un point de collecte des ordures. Les odeurs nauséabondes dégagées par le lixiviat qui coule des camions-bennes de collecte des déchets, rendent l'air irrespirable. A chaque passage des camions, une odeur insupportable se dégage de ce liquide toxique déversé sur les rues. «Nous interpellons le nouveau wali qui vient d'ordonner le lancement d'une campagne de nettoyage à travers la wilaya d'Oran, d'instruire les services concernés afin de régler ce problème d'insalubrité dans la cité Akid Lotfi», lance un des signataires de la pétition. «Des vendeurs informels de poissons, d'œufs et de fruits et légumes squattent la voie publique et créent un marché sauvage», se plaignent les habitants. Les résidents pointent du doigt ces vendeurs qui génèrent du bruit par les ventes à la criée, l'insalubrité, les mauvaises odeurs et les moustiques. «Nous ne sommes pas épargnés par le bruit. Nous subissons, impuissants, une terrible nuisance sonore et l'odeur nauséabonde du poisson pourri», se plaignent-ils encore. Les marchands de fruits et légumes et les poissonniers clandestins continuent dans l'impunité totale à accaparer les trottoirs et la voie publique dans une anarchie indescriptible. La voie publique est devenue un marché informel insalubre.