Une autre vedette de la chanson kabyle, Ali Amrane en l'occurrence, est attendue pour le gala de clôture, le 20 août, même heure même endroit. A l'affiche aussi des chanteurs connus et aimés du grand public, tels que Massa Bouchafa et Boudjemaâ Agraw le 17 août, Samia Brahmia et Hafid Djemai le 18, et Hassiba Amrouche et Rachid Koceila le 19. Comme de coutume à chaque édition, un concours sera organisé pour les chanteurs en herbe. Sauf que cette fois, des chanteurs plus ou moins professionnels ayant l'habitude de la scène seront en compétition, avec en ligne de mire la mise en relief du côté musical, a expliqué Malek Bouchebah, président du comité des fêtes de la ville de Béjaïa, lors d'une conférence de presse animée mardi pour communiquer sur le festival. «Cette année, nous avons changé de stratégie, puisqu'au lieu de ne s'intéresser qu'au côté vocal, nous avons jugé utile d'intégrer dans le concours le volet musical, et ce, en notant les candidats en compétition autour de la maîtrise de 5 instruments. Les meilleurs seront primés selon qu'ils sont bons dans tel ou tel instrument», a-t-il indiqué. Un choix qui s'explique aussi, ajoute le responsable, par la volonté «d'aider les meilleurs de ces jeunes qui ont déjà une certaine expérience à décoller». Le concours du meilleur musicien qui se déroulera au niveau du TRB sera clôturé avec la pièce Le Cadavre encerclé. Autre changement cette année : la «kabylisation», si on peut dire, du festival censé être une tribune pour toute la Tamazgha. «Notre orientation cette année, c'est la Kabylie. Mais les prochaines fois, ça pourra être les Touareg, les Mozabites ou autres», explique Malek Bouchebah. Une autre explication existe pourtant : l'austérité. Moins d'invités, c'est moins d'hébergement, de transport, etc., et c'est donc moins de dépenses. Avec un budget de 2 milliards 900 millions, aux frais exclusifs de la commune de Béjaïa, les organisateurs ne semblent pas être en mesure de pouvoir honorer leur engagement de l'année passée, à savoir étendre le festival jusqu'aux Iles Canaries. Outre la 15e édition qui s'est rétrécie comme peau de chagrin, la grille programmatique a besoin d'un lifting. Austérité aidant, plusieurs stars de la chanson amazighe, qui auraient fait le bonheur du public, manquent à l'appel. Quant aux chanteurs politiquement engagés et populaires, à l'image d'Oulahlou par exemple, il y a longtemps qu'ils ont cessé de fouler la scène du Festival de la chanson amazighe, créé il y a 15 ans dans un contexte hautement politique. A noter enfin que cette 15e édition se veut un hommage aux artistes de la wilaya de Béjaïa, pas forcément chanteurs ou musiciens, mais aussi poètes, cinéastes, comédiens, etc., a affirmé le président du comité des fêtes.