Décision n La pêche au thon rouge dans les eaux territoriales algériennes est désormais soumise à des conditions plus strictes. La décision de durcir les conditions de pêche intervient surtout après l'éclatement de l'affaire de pêche illicite de 210 tonnes de thon rouge. Ainsi, à partir de cette année, les exploitants étrangers ne pourront plus participer à la campagne de pêche au thon rouge dans les eaux territoriales algériennes, qui sera réservée désormais aux opérateurs nationaux. Les quotas de pêche pour les navires battant pavillon national exerçant dans les eaux sous juridiction nationale sont fixés par un arrêté ministériel publié au journal officiel n°26. Ce texte détermine les conditions et modalités d'obtention de quotas de thon rouge, du suivi et du contrôle mais aussi des obligations des capitaines des navires. L'article 22 de l'arrêté précise que «les opérations de pêche conjointe au thon rouge avec des navires battant pavillon étranger dans les eaux sous juridiction nationale sont interdites». Aussi, l'arrêté ministériel précise que la pêche au thon rouge est interdite pour les palangriers (c'est-à-dire des navires munis de lignes) de plus de 24 mètres du «1er juin au 31 décembre et pour les senneurs de la mi-juin à la mi-mai». Le quota maximum autorisé à être prélevé par navire correspond au poids brut du thon rouge pêché. En outre, et désormais, il est exigé des professionnels de ce secteur des équipements et des procédures plus précises. Ainsi, le document précise que les navires de capture ainsi que les remorqueurs doivent être équipés d'une balise de détection et ce, dans le but d'assurer un suivi des opérations de pêche. Deux contrôleurs observateurs représentant respectivement l'administration chargée des pêches et le service national des gardes-côtes se chargeront du suivi et du contrôle des opérations de pêche à bord de chaque navire. Outre les contrôleurs observateurs, les armateurs des navires senneurs (c'est-à-dire munis de filets), de 24 mètres sont tenus d'embarquer un observateur de la commission internationale pour la conservation des thoniers de l'atlantique (Iccat) et ce, conformément aux engagements internationaux. Ces armateurs doivent déposer des dossiers différents concernant la pêche au thon mortidem pour le thon vivant, souligne le texte. L'arrêté note également que tout capitaine de navire doit communiquer à l'administration chargée des pêches et au service national des gardes-côtes un rapport hebdomadaire de capture. Ce dernier comportera les informations sur les captures y compris les registres de capture nulle, la date et la localisation des captures ainsi que latitude et la longitude. Le capitaine du navire thonier de plus de 24 mètres est tenu, quant à lui, de communiquer un rapport journalier. Aussi, avant toute opération de transfert du thon rouge de la senne vers la cage remorquée, le capitaine est tenu de transmettre à l'administration chargée des pêches une demande préalable d'autorisation de transfert. A l'issue des opérations de prélèvement du quota alloué, et au cas où l'armateur satisferait à l'ensemble des exigences réglementaires, techniques et administratives y afférentes, un document de capture de thon rouge Iccat (BCD) lui sera délivré à des fins d'exportation.