Du nord au sud, elle traverse une partie de la wilaya de Jijel sur 24 km, passe par le territoire de la wilaya de Mila, en parcourant une quarantaine de kilomètres, avant d'atteindre la commune de Beni Hmidene, puis Hamma Bouziane, à Constantine. Son importance réside dans le fait qu'elle reste une voie névralgique reliant ces trois wilayas par un trafic routier qui ne cesse de s'intensifier. Elle est surtout mise à rude épreuve dans son tronçon reliant El Milia à Grarem Gouga, dans la wilaya de Mila, sur une trentaine de kilomètres. Sur cette partie, ce sont surtout les camions de gros tonnage faisant le plein de leurs marchandises au port de Djen Djen pour aller emprunter, via Mila, l'autoroute Est-Ouest en direction de plusieurs wilayas. Le col du grand point noir de Hammam Beni Haroun reste un véritable goulot d'étranglement sur cette voie, notamment en été. L'éternel encombrement qu'il connaît a souvent donné «le vertige» aux autorités de la wilaya, qui ne trouvent plus de solution pour le désengorger. La solution des feux de signalisation routière, essayée un certain temps, a été abandonnée. «Des pannes auraient été provoquées sur le système de fonctionnement de ces feux, il est clair que certains ne veulent pas d'une circulation fluide devant les restaurateurs», murmure-t-on. Ailleurs, sur les autres tronçons, c'est l'impraticabilité de la route qui rend pénible, voire infernal, le trafic routier. C'est sur une route fissurée, affaissée ou rétrécie que les véhicules circulent. Dans certaines parties, elle est en mauvais état, pour ne pas dire dangereuse. Pour le commun des usagers de cette route, il y a urgence. «Il faut trouver une solution à cette route, parce qu'elle pose un réel problème, c'est vraiment étonnant qu'elle n'ait pas bénéficié d'un projet de réhabilitation», regrettent des usagers. Une étude a pourtant été réalisée en 2012 pour son doublement entre El Milia et les limites de la wilaya de Mila sur 24 km. Une étude qui ne connaîtra plus de suite. Par ailleurs, une autre étude est en cours à Mila pour le tronçon traversant cette wilaya, qui pourrait prendre en charge la réalisation d'un tunnel et de plusieurs viaducs, dont le plus important sera érigé à Beni Haroun. Pour la partie qui traverse Constantine, il semble qu'elle n'ait fait l'objet d'aucun intérêt de la part des responsables de cette wilaya, ce qui rend encore plus aléatoire tout espoir de voir cette route bénéficier d'un projet de modernisation. Cet espoir est encore hypothéqué par les circonstances de la crise actuelle que traverse le pays. En attendant, les usagers de la RN27 n'ont plus d'autres choix que de continuer à circuler sur une voie qui ressemble plus à un chemin secondaire qu'à une route nationale.