La sommation faite par l'OAIC aux transformateurs de céréales de s'approvisionner en céréales, notamment en blé dur, avant le 1er juin 2010, sous peine de se voir exclure de la liste des clients, a suscité la réaction des transformateurs membres du FCE. Dans un communiqué de presse parvenu hier à la rédaction, ils ont apporté un certain nombre d'éclaircissements. Ils reconnaissent qu'en matière d'approvisionnement des moulins, « l'OAIC a effectivement été de tout temps le premier organisme à prendre en charge les besoins en matières premières, sans pour autant les assurer à hauteur des capacités installées. En effet, les demandes n'étaient satisfaites que dans une proportion avoisinant les 40% des capacités des moulins ». Ainsi, face à une demande en constante évolution et pour combler le déficit, les transformateurs ont dû recourir à l'importation des céréales. Une démarche qui a eu des effets positifs dans la sphère commerciale. La qualité des matières premières a connu d'énormes perturbations du fait que « les unités meuneries se trouvaient contraintes d'accepter les blés qui leur étaient rétrocédés par l'OAIC ». Or, il a été constaté que « ces approvisionnements enregistraient d'année en année des niveaux qualitatifs irréguliers qui ont eu des répercussions sur le produit fini lequel ne répondait plus au goût du consommateur algérien ». Le communiqué rappelle que grâce à l'apport des meuniers, le marché s'est régulé en termes de prix, de qualité et de quantité. Ils regrettent « l'absence de concertation entre l'OAIC et les transformateurs » qui n'a pas pu apporter des solutions au problème de stockage. En fait, c'est l'absence de capacité de stockage de l'OAIC qui justifierait l'ultimatum adressé aux transformateurs. Si l'OAIC avait honoré les quantités demandées par les meuniers, cela lui aurait évité de se retrouver dans cette conjoncture, et ce, d'autant plus que la demande céréalière dépasse de loin l'offre nationale.