Les forces navales algériennes et françaises ont achevé, hier à Alger, une série d'exercices conjoints entamés le 2 mars. Baptisées « Raïs Hamidou-10 », ces manœuvres s'inscrivent dans le cadre d'un programme de coopération bilatérale tracé par l'Armée nationale populaire (ANP) et l'Armée française. L'exercice « Raïs Hamidou-10 », qui a nécessité une année de préparation, est destiné, entre autres, à améliorer l'interopérabilité entre les marines des deux pays. Il s'agit également de les préparer, au besoin, à gérer conjointement des catastrophes qui pourraient survenir en Méditerranée et à faire face à de nombreuses menaces (terrorisme, immigration clandestine, trafic de drogue, pollution, etc.). L'exercice « Raïs Hamidou-10 », le cinquième du genre, s'étend sur quatre phases essentielles. La première a eu lieu à quai à Toulon du 2 au 9 mars et a focalisé sur la préparation des activités, la deuxième s'est déroulée en mer entre Toulon et Oran du 9 au 13 mars, la troisième (Dynamique) s'est poursuivie le long des côtes algériennes du 14 au 16 mars et la dernière phase s'est terminée (16 au 19 mars) au port d'Alger et a été consacrée à l'évaluation globale. Pour mener à bien ces manœuvres, les forces navales algériennes ont déployé plusieurs unités parmi lesquelles le bâtiment de débarquement et de soutien logistique (BDSL) Kalâat Beni Hammad 472, le navire lance-missiles Chihab 252, l'unité de soutien logistique, Mourafak 261, une vedette de sauvetage, un avion de reconnaissance maritime et un groupe de fusiliers marins. De son côté, la marine française a participé à l'exercice avec la frégate Germinal F735, un bâtiment de 2595 t et de 93,5 m de long sur 14 m de large et équipé d'un lance-missiles de type « exocet » et de deux canons. Lors d'une conférence de presse animée hier à bord de la frégate française, le commandant de la zone maritime Méditerranée, le vice-amiral d'escadre Yann Tainguy, a indiqué que l'exercice « Raïs Hamidou-10 » s'est caractérisé par un « excellent niveau et a été globalement positif ». Le vice-amiral d'escadre Yann Tainguy a expliqué que l'exercice a été facilité par le fait que « les équipages se comprennent et utilisent les mêmes procédures ». Il a ajouté que « la coopération entre les marines algériennes et françaises fonctionne bien et qu'elle est tout à fait nécessaire ». L'officier français expliquera en outre qu'« il n'existe pas de nation en mesure de traiter seule les menaces auxquelles fait face la Méditerranée et qu'il est impératif que les pays riverains s'entraident pour être plus efficaces ». Le constat développé par Le vice-amiral Yann Tainguy a été largement partagé par le responsable de la communication des forces navales algériennes, le lieutenant-colonel Defaïri, qui a soutenu l'idée que « la sécurité n'a pas de prix et qu'il est important de coopérer et de travailler ensemble ».