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«Nous sommes ce que nous voulons être»
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2017

Les méthodes de développement personnel attirent un public de plus en plus nombreux. Comment expliquer cet engouement pour ce genre de méthodes ?
Le développement personnel est à la portée de tout le monde, du simple manutentionnaire au P-DG. Il ne nécessite pas un quotient intellectuel important… il ne nécessite qu'un minimum d'intelligence, de sagesse et de désir de s'améliorer et d'atteindre sa meilleure version. Pour ceci, il faut juste ouvrir les yeux à nos frères et sœurs et leur indiquer le chemin à suivre.
Ces méthodes ne seraient-elles pas finalement de «La religion monothéiste» servie dans un emballage scientifique ?
Pas du tout, c'est juste une autre façon de voir les choses basées sur la confiance en soi, l'initiative personnelle, et bien sûr la foi.
Dans vos communications, vous parlez souvent de Dieu et de l'attachement à vos racines. Seraient-ils les deux vrais moteurs de tout développement personnel ?
Oui, absolument. Voyez-vous, nous ne pouvons progresser sans nos valeurs, nos principes et notre foi. Ce que nous sommes en nos cœurs et âmes va au-delà de ce que nous avons dans nos poches et du savoir acquis à travers nos études. Que penseriez-vous d'un P-DG ou d'un docteur d'Etat qui vous ment ? Ceci pour vous dire que nos valeurs, nos principes et notre foi sont au-dessus des richesses matérielles.

Comment expliquer qu'en dépit d'une abondante publication d'ouvrages traitant du développement personnel, de la programmation neuro-linguistique, ces disciplines ne soient pas étudiées à l'université ?
C'est normal. Elle n'est tout simplement pas connue. De plus, les gens s'imaginent que leur réussite dépend des circonstances extérieures, de leurs diplômes, de leur capital financier et de leurs relations. Erreur ! Grosse erreur ! Le succès dépend de qui nous sommes, de l'optimisation de nos ressources intérieures et de nos valeurs. Dans la vie, nous n'obtenons pas ce que nous voulons, mais ce que nous sommes. Comme disait Emerson, «As within, so without». Nous sommes ce que nous pensons.
Dans le domaine du développement personnel, le coaching est en vogue. Puisqu'il n'y a pas de contrôle, n'y a-t-il pas risque de voir de faux coachs, des escrocs profiter de la situation ?
Les faux coachs ne font du mal qu'à eux-mêmes, car ils ne savent pas que la manipulation et le subterfuge ne mènent à rien…Dans le fond, les gens ne sont pas dupes et ils découvrent vite à qui ils ont réellement affaire. Vous pouvez tromper dix, cent personnes, mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde. D'ailleurs, ces faux coachs ont un énorme besoin de développement personnel. Je suis prêt à leur offrir une formation qui leur permettra de devenir de vrais coachs. Il faut les comprendre.
Car être intelligent, c'est comprendre que l'autre ne l'est pas, il faut donc le guider vers un meilleur horizon. De même, être grand, c'est se conduire de manière à ce que le «petit» se sente grand.
Vous managez et formez plusieurs groupes en Algérie, aussi bien dans le secteur industriel qu'universitaire. Quelle appréciation faites-vous du niveau de votre auditoire algérien ?
Magnifique…Absolument phénoménal. Pour moi l'audience algérienne est la plus dure au monde. On ne raconte pas n'importe quoi aux Algériens. Ils vous analyseront et sauront qui vous êtes vraiment avant même que vous ne disiez un seul mot. C'est le langage non verbal et les Algériens sont très forts dans ce domaine. Croyez-moi, vous avez intérêt à être authentique, sinon vous n'existez plus. Une audience algérienne vous dira sans vous le dire : «On ne s'intéressera à qui vous êtes ou à ce que vous savez que si nous sommes convaincus que nous sommes importants pour vous et que vous nous respectez.»
Et, surtout, ne montez pas sur vos grands chevaux en essayant de leur faire croire que vous êtes là pour leur apprendre des choses, ce serait un suicide pour le conférencier. Galilée a d'ailleurs déclaré : «On ne peut rien apprendre aux autres, on peut seulement les aider à se rappeler de certaines choses qu'ils connaissaient depuis longtemps.» Alors, si Galilée a dit cela, qui est Rachid Amokrane pour oser prétendre enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit ? D'ailleurs, chez nous on dit «Seule la vérité compte», rien qu'à travers cette phrase, nous comprenons que le développement personnel est né chez nous, dans les douars, les villages et les djemaâ.
Qu'est-ce qui fait donc obstacle au «développement personnel» de notre pays ?
Le manque d'informations sur ce sujet. Voilà pourquoi j'ai la chance et l'honneur de partager mes expériences avec mes frères et sœurs. Dieu merci.
Je veux dire, qu'est-ce qui manque à notre pays pour se développer puisqu'il a tous les atouts. Et comme vous le dites «le développement personnel est né chez nous», mais le constat est qu'il prospère ailleurs. Pourquoi ?
Ce qui fait obstacle au développement personnel dans notre pays est simple : les gens ne croient plus en eux-mêmes et en leur pays. Ils s'imaginent que leurs efforts seront de toute manière vains et que la réussite en Algérie n'est qu'une illusion. Ils n'ont donc aucun désir de s'améliorer, de se développer pour enfin devenir ce qu'ils doivent devenir. Ils s'imaginent que leurs bien-être, succès, santé et même amour dépendent de facteurs qu'ils ne peuvent contrôler.
Erreur ! Car tout ceci ne dépend que de cette volonté farouche de réussir à tout prix. Considérez les exemples suivants : Steve Jobs, Bill Gates, Henry Ford, Issad Rebrab, Amor Benamor, Djillali Mehri, Abdelouahab Rahim et bien d'autres. Vous serez ce que vous voulez être, «You will be what you will to be», disait Napoleon Hill.
Ce qui manque à notre pays ce n'est pas l'argent, mais plutôt l'ouverture d'esprit des citoyens, ce désir fervent d'apprendre et d'aller de l'avant sans compter sur ce que le pays peut ou doit nous donner. Imaginez ces Algériens qui veulent quitter leur pays, car ils supposent que leur réussite est ailleurs et que l'Algérie ne peut rien leur donner ! Ceci n'est qu'illusion, si l'on ne réussit pas en Algérie, on ne réussira nulle part, car la réussite est une aventure interne qui ne dépend pas des circonstances externes, bonnes ou mauvaises.
Vos ouvrages sont-ils disponibles en Algérie ?
Oui, dans plusieurs librairies à Alger-Centre, El Biar, Chéraga et bientôt un peu partout en Algérie.
Un mot pour conclure…
Quelle chance pour moi d'apporter ne serait-ce qu'un petit espoir dans le cœur d'un Algérien ou d'une Algérienne qui veut réussir sa vie! Comme disait Sâadi : «Si vous faites sourire le cœur d'un être humain, c'est mieux que mille prières.»


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